Quelles statistiques pour quelle lutte contre les discriminations ?
Classe
Texte
Type de document
fre
article
Titre
fre
Quelles statistiques pour quelle lutte contre les discriminations ?
Editeur(s)
fre
Association des anthropologues
Date
fre
2007
Langue
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Format
fre
Fichier PDF
fre
143 Ko
Importance matérielle
fre
5 p.
Est une partie de
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Journal des anthropologues, n° 110-111
pages
fre
373-378
Est une version de
Source
Université Côte d'Azur. BU Saint-Jean d'Angély. Fonds Véronique De Rudder
Identique à
Droits
fre
Droits réservés Journal des anthropologues
Droits d’accès
fre
public
Identifiant pérenne
Description
Écrit avec François Vourc’h, l’article revient sur les débats, déjà anciens, qui clivent les chercheurs sur l’opportunité de disposer de « statistiques ethniques » et, chose alors nouvelle, auxquels prennent désormais part les organisations militantes.
Dans une première partie, les auteurs présentent les raisonnements et les principes sous-jacents aux deux positions ainsi que leurs limites, dans une opposition « termes à termes » qui laisse dans l’ombre des éléments essentiels au débat. Ils cherchent ainsi à dépasser l’affrontement binaire en plaçant au cœur des débats la question de l’adéquation des statistiques au but qu’elles poursuivent (la lutte contre les discriminations), en insistant sur les conditions historiques et politiques dans lesquelles elles sont élaborées au sein des contextes nationaux dans lesquelles elles sont produites, et en accordant une place centrale, dans la discussion, aux modes de collecte, de traitement, d’usages et d’interprétation des données.
Dans une seconde partie, l’article aborde les manipulations et les biais auxquelles donnent lieu, dans le cadre du recensement, l’assignation des individus dans l'une ou l'autre des catégorisations « raciales » ou ethniques alors que ces identifications sont forcément « instables, circonstancielles et fluides ». Les auteurs reviennent notamment sur « l’effet interviewer » (incidences des appartenances respectives de l’enquêteur et de l’enquêté sur les réponses), sur les processus d’imputation des non-réponses ainsi que sur les réallocations auxquelles donnent lieu le traitement des questions relatives à l’auto-assignation (notamment lorsque les enquêtés peuvent choisir plusieurs groupes).
Ils concluent à la faible adéquation entre recensements officiels et lutte contre les discriminations, pointant leurs limites en termes : d’aides à la décision; d’apports de connaissance des faits et des processus discriminatoires et, plus encore, des groupes et des instances qui les perpétuent.
Dans une première partie, les auteurs présentent les raisonnements et les principes sous-jacents aux deux positions ainsi que leurs limites, dans une opposition « termes à termes » qui laisse dans l’ombre des éléments essentiels au débat. Ils cherchent ainsi à dépasser l’affrontement binaire en plaçant au cœur des débats la question de l’adéquation des statistiques au but qu’elles poursuivent (la lutte contre les discriminations), en insistant sur les conditions historiques et politiques dans lesquelles elles sont élaborées au sein des contextes nationaux dans lesquelles elles sont produites, et en accordant une place centrale, dans la discussion, aux modes de collecte, de traitement, d’usages et d’interprétation des données.
Dans une seconde partie, l’article aborde les manipulations et les biais auxquelles donnent lieu, dans le cadre du recensement, l’assignation des individus dans l'une ou l'autre des catégorisations « raciales » ou ethniques alors que ces identifications sont forcément « instables, circonstancielles et fluides ». Les auteurs reviennent notamment sur « l’effet interviewer » (incidences des appartenances respectives de l’enquêteur et de l’enquêté sur les réponses), sur les processus d’imputation des non-réponses ainsi que sur les réallocations auxquelles donnent lieu le traitement des questions relatives à l’auto-assignation (notamment lorsque les enquêtés peuvent choisir plusieurs groupes).
Ils concluent à la faible adéquation entre recensements officiels et lutte contre les discriminations, pointant leurs limites en termes : d’aides à la décision; d’apports de connaissance des faits et des processus discriminatoires et, plus encore, des groupes et des instances qui les perpétuent.
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Annotations
Version raccourcie du texte publié dans L'homme et la société en 2006.