Portrait d'un moine bouddhiste sur une chaire à prêcher. Comme dans la plupart des religions, l'élévation souligne le caractère sacré de la parole (les fidèles sont assis à même le sol). Jusqu'à récemment, dans le bouddhisme Theravada, le sermon consistait essentiellement en la récitation exacte d'extraits des Écritures, sans ajout ou commentaire personnel. Les récits édifiants des existences antérieures du Bouddha Gautama (jataka) formaient la matière principale de ces sermons. Durant la récitation des textes sacrés, le moine se cache derrière l'éventail caractéristique : c'est la parole sacrée et non le moine qui doit être entendue. Traditionnellement encore, les textes étaient gravés au stylet sur des feuilles de latanier coupées en rectangle, séchées et aplaties, puis reliées entre elles par un fil les traversant par le milieu. Une fois les feuilles gravées, on passait dessus de l'encre ou de la cendre qui faisaient ressortir les mots en s'incrustant.

Source de la description : texte de Alain Forest in Franchini, Philippe ; Ghesquière, Jérôme (dir.), Des photographes en Indochine. Tonkin, Annam, Cochinchine, Cambodge et Laos au XIXe siècle, Marval & Réunion des musées nationaux, 2001, p. 180.