Aguedal

Classe

Texte

Type

fre Journal ou revue

Titre

fre Aguedal

Autre(s) titre(s)

fre Revue marocaine des Lettres et des Arts
fre Poésie, essais, jugements
fre Images et doctrines

Contributeur(s)

fre Directeur de publication (1937-1943)
fre Directeur de publication (1937-1943)
fre Directeur de publication (1937/11-1943)

Editeur(s)

fre Société des amis des arts et des lettres

Lieu de production

Date

1936/1944

Langue

fre

Importance matérielle

fre 24 numéros

Source

fre Université Côte d'Azur. BU Lettres Arts Sciences Humaines. Fonds Henri Bosco

Cote

fre BHBP 9

Identique à

Droits

fre Domaine public

Identifiant pérenne

Description

Parue de 1936 à 1944, la revue Aguedal est éditée par la Société des Amis des Lettres et des Arts, créée par Henri Bosco avec pour siège social sa villa 14, avenue de Marrakech. La revue est dirigée par Henri Bosco et Christian Funck-Brentano. Elle a des représentants permanents à Tunis et Alger, pour une diffusion dans tout le Maghreb à partir de Rabat.
Régulière jusqu’en 1940, avec une belle expansion, elle est interrompue volontairement par Henri Bosco en juin 1940. A cause de la guerre, lorsqu'il décide de la relancer en 1943, il se heurte malheureusement à de nombreuses difficultés tant matérielles qu’intellectuelles, ayant perdu ces collaborateurs. Il arrête définitivement la publication le 10 décembre 1944, après le dernier numéro le « Tombeau de Max Jacob ». A partir de 1943, la revue porte en couverture : "Revue marocaine des lettres et des arts", "Poésie, essais, jugements" et "images et doctrines". Le titre d’« Aguedal » vient lui d’un mot d’origine berbère, qui signifie garder, protéger, et est aussi au Maroc le nom utilisé pour les grands parcs chérifiens. Il renvoie donc au Jardin du Paradis, au Jardin des Hespérides aussi, dont les pommes d’or, sagesse et culture du Maroc seraient à protéger.
La revue « Aguedal » comprend évidemment un très important corpus de textes d’Henri Bosco : de 1936 à 1944, il y publie 57 textes, extraits de l’Âne Culotte en 1936, poèmes, et surtout articles, critiques et commentaires dans la rubrique « Chronique des lettres », loin devant son co-directeur Christian Funck-Brentano, qui y publie 20 contributions. Cette production d’Henri Bosco est surtout sensible dans les deux premières années, avec 20 textes en 1936 et 19 en 1937, et puis s’atténue avec seulement 7 textes en 1938, effet probable de l’épanouissement de la revue avec des correspondants à Tunis, Armand Guibert, et à Alger, Jean Grenier, à partir d’octobre 1937, mais aussi peut-être Henri Bosco est-il davantage occupé à l’écriture de « Hyacinthe ». C’est bien ces propres projets d’écriture qui le poussera en 1944 à cesser la publication de la revue : « Aguedal – où je reste seul – ne publiera plus rien après M. Jacob. J’en ai assez. Je veux travailler pour moi – et à tout prix explorer des régions inexplorées – hors de toute actualité – j’ai des torrents d’idées » (Lettre d’Henri Bosco à Jules Roy, 10 novembre 1944)
Ses critiques et commentaires font au final peu de place aux écrivains français du Maroc, comme Robert Boutet, Piersuis, Marie Barrère-Affre ou Euloge, qui sont ceux qui sont le plus actifs dans les années 1930, pourtant plus actifs et connus dans ces années 1930 que René Guillot qui écrit du Sénégal, qui a droit à deux commentaires et publie des textes dans quatre numéros en 1937 et 1938. Henri Bosco semble peut s’intéresser à la littérature des Français sur le Maroc, mais écrit les seules critiques sur un auteur maghrébin vivant, Jean Amrouche. Il y a de même peu d’auteurs de langues étrangères, et uniquement des Britanniques, Rudyard Kipling, Joseph Conrad, particulièrement apprécié, et Aldous Huxley. Ses critiques sont reconnaissables à son style, mais aussi à ses thèmes, obsessions communes à son œuvre littéraire. Pour Henri Bosco, la fonction de critique n’est pas séparée de l’activité créatrice, que ce soit parce qu’il projette son œuvre dans ce qu’il lit ou que les projets de ses œuvres sont nourris de ce qu’il lit.
Dès ses premières parutions, « Aguedal » est remarqué et obtient de bonnes critiques : « Aguedal, au Maroc, est un « Jardin » chéri. Purement littéraire et artistique, rédigée bénévolement par des écrivains français et marocains, la revue Aguedal (fondée par la « Société des Amis des Lettres et des Arts », et paraissant, à Rabat, tous les deux mois) veut être le signe d'une maintenance, celle des amitiés franco-marocaines. On lira dans son premier numéro (mai), avec des pages retrouvées de Charles de Foucauld, des proses de L. Justinard, Henri Pourrat, Gabriel Audisio, Henri Bosco, Jules Borély, Christian - Funck-Brentano ; des vers de Fernand Mazade et de Noël Vesper ; Les Propos de l'Innocent ; de substantielles chroniques sur les Lettres et les Arts, signées Maurice Le Glav, Gui Mémoire, Boubeker, G. Jarmaty, Antoine Marchisio. A Aguedal, le succès qu'elle mérite ! Longue vie et prospérité ! (« Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques », 23 mai 1936, page 7)

Ressources liées