Boutang, Pierre (1916-1998)
Classe
Personne
Forme retenue
fre
Boutang, Pierre (1916-1998)
Autres formes du nom
fre
Pierre Boutang
Pseudonyme(s)
fre
Charmide
Identifiant de la personne dans un référentiel externe
Nom de famille
fre
Boutang
Prénom(s)
fre
Pierre
Langue
fre
Nationalité
fr
Genre
fre
masculin
Identifiant pérenne
Date de naissance
Date de mort
Lieu de naissance
Lieu de décès
Profession / Activités
fre
Romancier, enseignant, philosophe, journaliste politique
Membre de
Source(s) utilisée(s)
Reprendre la forme retenue
fre
Boutang, Pierre (1916-1998)
Description
Elevé à Saint-Etienne par un père anti-républicain, ancien Camelot du Roi qui lui fait lire « L’Action française » et Charles Maurras, Pierre Boutang suit ses études au collège jésuite Saint-Michel, où il fait preuve d’indiscipline. A la même époque, il découvre la poésie, Lamartine, Verlaine, Rimbaud, Paul-Jean Toulet, Jules Supervielle…. Après deux années au lycée public Fauriel de Saint-Etienne, il entre en 1932 en terminale au lycée du Parc à Lyon, puis en classes préparatoires pendant lesquelles il suivra l’enseignement de Vladimir Jankélévitch ; il rencontre également à Lyon le philosophe Jean Wahl. Pour répondre à ses questionnements métaphysiques, il lit et étudie Leibniz, Spinoza, il fait plusieurs retraites religieuses en 1932 et 1939… En 1935, il est reçu à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm et à partir de 1936, il écrit dans le journal de la Fédération nationale des étudiants de l’Action française, « L’Etudiant français » où il développe ses idées monarchistes. Agrégé de philosophie en 1939, Charles Maurras lui confie la tâche de suppléer François Léger pour la revue de presse de « L’Action française », quelques mois avant qu’il ne soit mobilisé puis affecté comme sous-lieutenant de la 53 e compagnie de tirailleurs algériens au camp d’Arvord dans le Cher. Après l’armistice, Charles Maurras l’envoie exercer l’influence de l’Action française Pétain auprès de René Gillouin, conseiller personnel du maréchal Pétain, mais opposé aux lois antijuives. La mort de son père le 4 septembre 1940 lui permet de demander à quitter Vichy et prendre un poste de professeur à Clermont-Ferrand à partir d’octobre 1940, où il crée le cercle Charles Péguy avec de jeunes nationalistes qui pensent que Pétain incarne la possibilité d’une reprise du combat contre les Allemands, puis publie dans la même idée la brochure « Amis du Maréchal ». Déçu de l’attitude de Pétain face aux Allemands, il décide de partir pour le Maroc, et s’installe à Rabat en octobre 1941 où il enseigne au lycée Gouraud de Rabat, là où Henri Bosco est également enseignant.
Après le débarquement allié en Afrique du Nord, en novembre 1942, il se rallie à Henri Giraud, Haut-commissaire de la France pour l'Afrique, rival de la France libre de De Gaulle et soutenu par les Américains, et devient chef de cabinet de son secrétariat à l’Intérieur à Alger. Après qu’Henri Giraud a été évincé par De Gaulle en novembre 1943, Pierre Boutang intègre le 4e régiment de spahis tunisiens de l’Armée française jusqu’en 1946. Après la guerre il est révoqué de l’Education nationale sans pensions et avec interdiction d’enseigner à cause de ses engagements auprès de Pétain. Il se consacre alors au journalisme, collaborant notamment à « Aspects de la France » où il défend ses points de vue royalistes et antisémites. Il fonde en 1955 « La Nation française » avec son ami Michel Vivier, hebdomadaire où il cherche à rénover le royalisme en l’articulant avec le christianisme. Selon les évènements, il soutient ou combat le Général De Gaulle, dénonce la violence du Front de libération nationale algérien mais refuse de soutenir l’OAS. Pierre Boutang est réintégré dans l’enseignement par de Gaulle en 1967, exerce d’abord comme professeur de philosophie au lycée Turgot, puis à Saint-Germain-en-Laye de 1969 à 1971. En 1974, il devient maître de conférences à l'université de Brest, puis en 1976, est élu pour la chaire de métaphysique à la Sorbonne, provoquant des protestations d’universitaires comme Pierre Bourdieu, Jacques Derrida ou Pierre Vidal-Naquet. Il enseigne à La Sorbonne jusqu’en 1986, puis à son domicile à Saint-Germain-en-Laye jusqu’à sa mort en 1998.
Collections
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Libellé alternatif | Classe |
---|---|---|
Mesure de l'homme | Créateur(s) | Texte |
Pour une mémoire | Créateur(s) | Texte |
Noël Vesper | Créateur(s) | Texte |
"Stèle pour James Joyce" de Louis Gillet | Créateur(s) | Texte |
"La morale de notre honneur" (Bertrand d'Astorg - Préface de Gabriel Marcel) | Créateur(s) | Texte |