Tomás Garcés suit des études de droit, philosophie et lettres dans sa ville natale de Barcelone et devient avocat. Mais dès son adolescence, il écrit de la poésie et à l’université, l’éditeur Josep Ma de Casacuberta l'invite à collaborer à la « Revista de Vich » où il publie, en 1919, deux pages de prose poétique. Devenu l’ami du poète Joan Salvat Papasseit, originaire comme lui du quartier populaire de la Barceloneta, il publie le premier recueil de celui-ci « Poemas en ondas hertzianas » en 1919 dans la revue qu’il a créée, « Mar Vella ». L’année suivante, il rejoint l'Association des étudiants catalans et commence à publier ses poèmes dans « El Dia » de Terrassa, sous la direction de Joaquim Ventalló, et dans « Proa », sous la direction de Joan Salvat Papasseit. Après son service militaire en 1921-1922, il publie son premier recueil de poèmes « Vingt chansons » qui le consacre comme le « poète catalan de la chanson ». Il collabore également aux journaux « La Publicitat » (sous le pseudonyme de Ship-Boy), « Ariel », « Serra d'Or », « Revista de Catalunya ». A partir de 1927, il collabore à la publication madrilène « La Gaceta Literaria » dont il dirige la section « Gaceta Catalana » entre janvier 1929 et mars 1930. En 1935, il co-édite la publication « Quaderns de poesia », dont huit numéros paraissent, jusqu'en mars 1936.

Lorsqu’en 1936, l’Espagne plonge dans la guerre civile, fervent catholique et militant du parti d’idéologie démocrate chrétienne et catalaniste, « Unió democràtica », il perd son emploi d’avocat et fuit avec sa famille au Maroc, puis en France.

Il devient lecteur de langue espagnole à l’Université de Toulouse, puis au Lycée d’Albi. Il se réinstalle en Catalogne à la fin de la guerre, en 1939, mais refuse de publier en espagnol et collabore avec Josep Ma Cruzet, de la rédaction « Selecta », à la lente reprise de la publication de livres sur la littérature catalane, et à partir de 1942, il participe aux séances clandestines de lecture de poésie chez l'orfèvre Ramon Sunyer et le couple formé par l'architecte Lluís Bonet et Maria Mercè Armengol. Continuant ses publications en catalan, il participe également en 1952, au Congrès de poésie organisé à Salamanque, dans une tentative de l'État d'établir des ponts de dialogue avec l'intelligentsia catalane.