Baud-Bovy, Marie-Louise

Classe

Personne

Forme retenue

fre Baud-Bovy, Marie-Louise

Autres formes du nom

fre Marie-Louise Baud-Bovy
fre Bovy, Marie-Louise Baud-

Pseudonyme(s)

fre Bilili

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Baud-Bovy

Prénom(s)

fre Marie-Louise

Langue

fre

Nationalité

ch

Genre

fre féminin

Identifiant pérenne

Date de naissance

1902

Portrait, représentation de la personne

Profession / Activités

fre Chanteuse

Conjoint de la personne décrite

Reprendre la forme retenue

fre Baud-Bovy, Marie-Louise

Description

En avril 1926, Panaït Istrati est à Genève sur l’invitation de Josué Jéhouda pour une conférence sur le rôle des arts et des artistes le 25. Le soir même de la conférence, il se rend à une soirée organisée par la famille Duaime, où il rencontre Marie-Louise Baud-Bovy, dite Bilili. Elle est née en 1902, a donc 18 ans de différence avec Istrati, et son père est critique d’art, directeur du Conservatoire des Beaux-Arts de Genève et écrivain. Les trois filles et le fils sont tous éduqués dans la musique et Bilili est chanteuse. Panaït Istrati, qui est alors en couple avec Anna Munsch depuis 1921, relation conflictuelle depuis un moment, tombe passionnément amoureux. Après avoir rompu, dans la douleur avec Anna Munsch, il fait de brefs séjours auprès de Bilili à Genève ou en Haute-Savoie malgré la désapprobation de la famille Baud-Bovy. En septembre 1927, Bilili et Istrati se rejoignent et s’installent à Meudon-Val-Fleur, puis en octobre, Istrati part pour un voyage prévu de longue date en URSS, en laissant Bilili à Meudon, où elle fait l’intermédiaire entre Istrati et Romain Rolland. Elle ne tardera pas à quitter la Meudon inconnue et solitaire pour rejoindre Istrati en Grèce, appuyée par Eleni Samios, compagne et future femme de Nikos Kazantzakis laissée elle aussi en Grèce alors que Nikos part en URSS. Celle-ci lui rend visite à Meudon et elles repartent ensemble pour Athènes au début de l’année 1928. Istrati et Bilili partent pour Kifissa puis Odessa puis parcourent l’URSS rejoints par Kazantzakis et Eleni Samios qui décrit ainsi cette vie à 4 : « Panaït aimait profondément Bilili, qui avait tout sacrifié pour lui, même sa santé. Mais Panaït était un homme impossible à suivre. Tous les soirs nous nous épuisions à prendre de fermes décisions et tous les matins Panaït voulait les démolir. Et Bilili - c'était toujours elle - avait le rôle ingrat et difficile, de discuter à nouveau avec lui, point par point, et d’égaliser cette humeur qui bondissait aux nues ou se jetait dans les gouffres. » L’ambiance se dégrade et suite au décès de la mère de Bilili, à la fin janvier 1929, le couple quitte l'URSS : Bilili retourne auprès de son père à Berne, avec pour mission de rendre visite à Romain Rolland à Villeneuve pour lui faire le rapport de ce voyage en URSS, puis part étudier à Vienne, tandis qu’Istrati se rend en Hollande auprès d’Adrian M. De Jong, puis à Menton et au sanatorium de Montana-sur-Sierre. En août 1928, ils se rendent ensemble en Roumanie, puis fin octobre, après la publication de « Vers l’autre flamme », Panaït Istrati rejoint Bilili à Vienne. Leur relation connaît déjà d’importantes failles puisque Bilili a, à ce moment-là, déjà rencontré et entamé une relation avec son futur mari Heinz Hauser, dans un contexte où elle subit la situation toujours bloquée avec Anna Munsch, avec qui Panaït Istrati ne sera officiellement séparé qu’en 1931. De plus, elle développe sa propre vie artistique dans la musique classique à laquelle Panaït Istrati est insensible. Pour la faire débuter, Panaït Istrati lui propose une tournée en Egypte, alors que Romain Rolland le déconseille. Ils partent fin janvier avec De Jong mais la tournée n’aura pas lieu car Panaït Istrati est refoulé à son entrée d’Egypte et conduit vers Trieste où il est emprisonné et d’où Bilili doit le tirer en faisant appel aux ambassades française et roumaine. Elle repart ensuite pour Vienne, où elle retourne à la musique et à Heinz Hauser, tandis qu’en avril 1930 Istrati se retire à Braïla. Ils se voient encore tantôt à Braïla, tantôt à Genève, mais rompent définitivement en octobre 1930.

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Bulletin trimestriel de liaison et d'information, numéro 25 Sujet(s) Texte
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