Cette photographie montre un bâtiment colonial de l'île de Ke Bao, apparaissant assez isolé. Il s'agit probablement de la maison du directeur de l'exploitation minière de l'île, décrite justement comme assez isolée des autres habitations de l'île dans un numéro du Monde illustré évoquant l'exploitation minière de Ke Bao : "Port-Wallut est la meilleure rade de Ké-Bao, la seule où puissent entrer aux plus basses marées les vaisseaux calant 8 mètres. D'un côté les montagnes de Ké-Bao l'abritent, et de l'autre au lointain toute une ceinture d'îles la protègent contre les fortes houles. Port-Wallut est ainsi devenu un centre, où se sont établis des quais d'embarquement, des magasins, des ateliers, des usines de criblage, de triage et de lavage, et des habitations européennes, refoulant vers la brousse les paillottes indigènes, construites en bambou. C'est là aussi que le directeur de l'exploitation a établi sa demeure, sur un mamelon qui domine la rade et les lointaines roches à la végétation rude et bourrue, tandis qu'en arrière le regard se perd à contempler la forêt ondulante des arbres [...]". Cette photographie est peut-être l'œuvre de François-Henri Schneider ; la photo est en effet accompagnée d'un numéro (67) qui correspond, dans le catalogue de Schneider, à un cliché de Port-Wallut intitulé "Une vue de la baie", ce qui correspond à ce qui est montré ici.