Laporte, René (1905-1954)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Laporte, René (1905-1954)

Autres formes du nom

fre René Laporte

Pseudonyme(s)

fre Jean Valence
fre Valence, Jean

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Laporte

Prénom(s)

René

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 27 septembre 1905
1905-09-27

Date de mort

fre 1er mars 1954
1954-03-01

Lieu de naissance

Lieu de décès

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Prix Interallié pour "Les Chasses de novembre" (1936)
fre Prix des Ambassadeurs (1951)

Reprendre la forme retenue

fre Laporte, René (1905-1954)

Description

Né dans une famille de magistrat et d’universitaires, René Laporte fait des études de droit à l’Université Toulouse I Capitole, mais crée à 18 ans, en mai 1924, avec Lucien-Henri Dumas, une revue « Les Cahiers libres », qui publie des écrits surréalistes et notamment deux numéros intitulés « Le Surréalisme au service de la révolution ». La revue, où il publie ses poèmes et de nombreux comptes-rendus, connaît un rapide succès jusqu’à Paris. Entre 1924 et 1934, il dirige à la fois cette revue et les Editions des Cahiers libres, créée en 1925, à Toulouse, puis à Paris où il s’installe après son mariage en 1931. Ces Editions des Cahiers libres, qu’il co-dirige avec René Bertelé de 1928 à 1933, publie Jean Cocteau, Jean Giraudoux, Georges Bernanos, Jean Giono, ou Julien Green, et réalise des éditions bibliophiliques illustrées notamment par Foujita, Max Ernst ou Dalí. Il publie en 1927 son premier roman « Le Dîner chez Olga », inspiré par le surréalisme, par Jean Cocteau et sa sensibilité poétique et par les jeux de langage de Jean Giraudoux, suivi des romans « Le Guérisseur » (Grasset, 1928), « Joyce » (Calmann-Lévy, 1930) et « La Part du feu » (Denoël et Steele, 1935), autour du rêve et du mensonge, mais aussi de la lucidité et de la pureté, thèmes caractéristiques de toute son œuvre. A partir de 1930, il travaille à « La Revue de Paris » comme secrétaire de rédaction, tient une chronique dramatique dans « Le Monde illustré et littéraire », une chronique cinématographique dans « Arts et médecine » et publie dans diverses revues de poésie, notamment « Les Cahiers du Sud ». A cause de problèmes financiers, il cède le fonds des « Cahiers Libres » aux Editions Denoël en 1934, et en 1933, il prend un poste d’attaché au service de presse du ministère de l’Intérieur, puis en 1936, est envoyé à Tunis pour travailler comme chef de service de presse de la résidence général de France en Tunisie.
Mais l’entrée de l’armée allemande en Rhénanie en mars 1936 marque sa littérature qui ne peut plus être qu’engagée et révolutionnaire, suivant l’évolution des sensibilités d’entre-deux-guerres. Ainsi, « Le Cheval volant » publié en 1943 prend prétexte de la vie d’un poète moderniste égocentrique, capricieux et amateur de scandale, pour faire le bilan moral, esthétique et politique d’une génération. En 1939, il est nommé par Jean Giraudoux au Commissariat de l’Information, en charge de la censure. Engagé comme secrétaire d’Etat-major à la mobilisation en septembre 1939, démobilisé en juillet 1940, il se réfugie à Antibes où il accueille amis et résistants, André Breton, Louis Aragon et Elsa Triolet, Paul Eluard, Francis Ponge, Jacques Audiberti, Roger Martin du Gard, …, et où avec Léon Pierre-Quint, il poursuit les publications des éditions du Sagittaire créées par Simon Kra, interdites, et notamment la revue « La Nef » dans laquelle il continue à publier ces poèmes. Il publie également dans « Fontaine », revue de la Résistance animé par Max-Pol Fouchet à Alger, et dans les deux volumes de « L’Honneur des poètes », des éditions de Minuit clandestines, en 1943 et 1944. Il publie les recueils engagés « Deux poèmes pour aujourd’hui » (1941), « L’an 40 » (1943) et « Circonstances » (1944). Il s’engage en 1943 dans la Résistance intérieure française et est chargé de surveiller Radio Monte-Carlo dirigée par la Wehrmacht. Après la Libération, il travaille à Toulouse comme commissaire de l’information d’août à décembre 1944, puis à Paris comme inspecteur du ministère de l’Information de 1944 jusqu’à mai 1945, et reste membre du Conseil supérieur de la radiodiffusion français jusqu’à sa mort. Il décède accidentellement le 1er mars 1954, deux mois après avoir fait paraître un recueil de « Poésie choisie » et deux mois avant que ne paraisse « La Tête haute », cinquième tome d’un cycle romanesque qui restera inachevé, au moment donc où la notoriété commençait à se faire.

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