Marçais, Georges (1876-1962)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Marçais, Georges (1876-1962)

Autres formes du nom

fre Georges Marçais
fre Georges Marcais
fre Marçais, Georges-William
fre Georges-William Marçais

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Marçais

Prénom(s)

fre Georges William

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 11 mars 1876
1876-03-11

Date de mort

fre 20 mai 1962
1962-05-20

Lieu de naissance

Lieu de décès

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Grand Prix Littéraire de l'Algérie (1951)

Reprendre la forme retenue

fre Marçais, Georges (1876-1962)

Description

Issu d'une famille d'artistes, Georges Marçais suit des études à L’École des Beaux-Arts de Rennes, puis de Paris. En 1899-1900, il découvre l'art arabe et musulman à Tlemcen lors d'une visite à son frère, William Marçais, professeur dans une médersa (école coranique). Il peint mosquées et paysages, mais son frère l’oriente vers des études savantes. Lors de son second séjour à Tlemcen entre mai et juillet 1902, il participe à l’iconographie des Monuments arabes de Tlemcen de son frère, et en écrit l'introduction, véritable précis d'art arabe d'une centaine de pages. Rentré à Rennes, il se lance dans une licence d'histoire. En 1906, il obtient le brevet d’arabe à Alger, et en 1907, il enseigne à la Médersa de Constantine. Préfacier de "L'Algérie française vue par un indigène" de Chérif Benhabylès (1912), il soutient sa thèse d’histoire « Les Arabes en Berbérie du XIe au XIVe siècle » en 1913, complété par une « Contribution à l’étude de la céramique musulmane ». Il prend la direction de la médersa de Tlemcen en 1914, puis rejoint la médersa d’Alger, et est nommé chargé de cours à la faculté d’Alger en 1916. Il devient en 1919 le premier titulaire de la chaire d'archéologie musulmane à l'Université d'Alger. En 1920, il est nommé directeur du musée des Antiquités algériennes et de l'Art musulman d'Alger. Il compose un « Manuel d’art musulman. L’architecture » en deux volumes, mais s’intéresse aussi à l’artisanat : « Le costume musulman d’Alger » (1930), travaille à faire reconnaître Mohammad Racim, qui renouvelle l’art de la miniature. Ainsi, il œuvre à la renaissance de traditions artistiques entamées par la modernisation, tout en défendant une vision réductrice de l'art musulman, art réduit à une parure. Il impose la notion d’un art musulman occidental et s’intéresse en collaboration avec Gaston Wiet, à l’étude de l’architecture égyptienne et ses rapports avec l’Espagne (« Les Echanges artistiques entre l’Egypte et l’Espagne » dans Hespéris, 1934). En 1934, il fonde à la faculté des lettres d’Alger, l’Institut d’études orientales qu’il dirige jusqu’en 1946.
Son adhésion à la politique du nouveau recteur de l'Université d'Alger, Georges Hardy, pendant la Deuxième Guerre mondiale, lui vaut d'être mis à la retraite en mars 1944 par la commission d’épuration, mais il conserve la direction du musée des Antiquités algériennes et de l'Art musulman jusqu'à sa mort et est nommé professeur à l’Institut des Hautes études de Tunis jusqu’en 1958. Il s'est aussi intéressé à l'histoire des Berbères et du Maroc à l'époque médiévale avec « La Berbérie musulmane et l’Orient au Moyen Âge » (Aubier, 1946) et collabore à « L’histoire d’Algérie » (1927) et au « Monde oriental de 395 à 1108 » dans la collection de L’Histoire générale » (Colin, 1936). Il est resté aveugle aux mouvements de protestation algériens contrairement à son frère et refusé la possibilité d'une indépendance algérienne.

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Pérès, Henri (1890-1983) Collègue Personne