Lanoë, Julien (1904-1983)
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C’est lorsque Julien Lanoë se présente à Jean Cocteau pour lui demander de parrainer la naissance de sa revue « La ligne de cœur » en juin 1925 que celui-ci rencontre Max Jacob également présent. Dès lors si Jean Cocteau est le premier auteur dans le premier numéro de la revue, Max Jacob est en tête du deuxième numéro de décembre 1925, et les deux hommes que trente ans séparent entretiennent une correspondance suivie jusqu’à la mort de Max Jacob, où les unissent leur amour commun de la Bretagne et leur même conception de la poésie et de la langue française, ainsi que leur foi catholique. Max Jacob joue l’entremetteur entre Julien Lanoë et la revue et tous ses amis qu’il encourage à s’y abonner ou à y publier leurs textes. Max Jacob essaie de faire de cette revue celle de la « renaissance celtique » (lettre à Julien Lanoë, 20 juillet 1926) et c’est ainsi qu’il écrit pour la revue ses poèmes en breton signé sur pseudonyme de Morven le Gaëlique : « Il manquait encore deux pages pour le numéro de janvier 1927, et c’est pourquoi Max m’écrivait sous la lampe deux poèmes bretons. Il les signa du nom de « Morven le Gaëlique », car il y avait déjà quatre poèmes de Max au sommaire de ce numéro. Cette minime supercherie l’enchanta, et il renouvela de façon régulière sa collaboration clandestine, qui doublait la première, mais qui remporta bientôt un tout autre succès. » (Julien Lanoë, préface à Max Jacob, « Poèmes de Morven le Gaëlique », Gallimard, 1953). En 1936, lorsque Julien Lanoë devient président de la Société des Amis du Musée de Nantes, il organise une exposition de peinture moderne dans laquelle il inclut Max Jacob, dont il fait acheter pour les collections permanentes du Musée l’aquarelle exposée, apportant un soutien pécunier substantiel pour Max Jacob. Pendant la guerre, Julien Lanoë achète et fait acheter des œuvres de Max Jacob pour le soutenir, et participera aux hommages et manifestations après sa mort.
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Le message de Morwenn le Gaëlique | Créateur(s) | Texte |
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