Sanatorium du clergé de France

Description

Au début du XXe siècle, le village de Thorenc bénéficie de l’attraction des Alpes-Maritimes, de son littoral autant que de ses montagnes, pour sa qualité environnementale : en 1890, la station de Thorenc est réputée pour ses sources d’eau minérale et son air pur, bénéfique à la santé en particulier des tuberculeux et est l’une des premières stations d’été des Alpes-Maritimes, aux côtés de Saint-Martin-Vésubie et Peira-Cava. Dès 1901, Thorenc bénéficie de trois hôtels, dont l’un, l’Hôtel Climatérique, de 100 chambres. Après la Première guerre mondiale, la vocation mondaine de Thorenc est affaiblie par la disparition de la clientèle russe notamment et la fermeture du Casino. Thorenc prend alors une orientation plus médicale à partir de 1926, notamment avec la conversion du château de Bas-Thorenc et de son terrain de 20 hectares en sanatorium du clergé de France, grâce au don d’un million de lires offerts par le pape Pie XI. A partir de 1924, la Société médicale de Saint-Luc cherche à aider l’Eglise dans sa lutte contre la tuberculose, en recrudescence depuis la guerre. Sur l’invitation de l’Assemblée des cardinaux et archevêques de France, elle réunit diverses compétences, un comité médical, un comité de juristes, des conseillers financiers et techniciens, et une commission épiscopale est créée en 1926 pour créer un établissement de cure pour le clergé. Ils choisissent le domaine de Bas Thorenc qui abritait à la fin du XIXe siècle les religieux de Lérins, avait été vendu et transformé en hôtel de luxe. Les bâtiments de l’hôtel sont donc aménagés et transformés en sanatorium modèle, équipé de solariums, galeries de cure, de salles de consultation et de radiographie, d’une salle d’opération et d’un laboratoire. Le sanatorium est inauguré le 17 avril 1928 et accueille son premier patient le 15 septembre, puis est complété de nouveaux bâtiments en 1937. Les patients bénéficient d’un système de ventilation performant et de méthodes de traitement innovants comme l’exposition au soleil et l’air frais et le taux de guérison est important. Y entraient les prêtres et séminaristes malades après autorisation de leur évêque. L’objectif étant de les guérir pour rendre au ministère paroissial, collaboraient un médecin-directeur et un supérieur ecclésiastique chargé de récréer l’esprit d’une communauté religieuse : la vie s’organisait comme au séminaire avec messes, heures, réunion sacerdotale hebdomadaire et lectures spirituelles et les malades pouvaient être autorisés à poursuivre leurs études. Le deuxième conflit mondial mais surtout l’évolution des traitements entraînent cependant une baisse de la fréquentation et le sanatorium ferme ses portes en 1960.
C’est au sanatorium de Thorenc que René Schwob se réfugie sous le nom d’abbé Sorbier et avec l’aide de l’évêque de Nice, Mgr Rémond en 1942.

Collections

Ressources liées

Filtrer par propriété

homeLocation
Titre Libellé alternatif Classe
Schwob, René (1895-1946) Lieu de résidence Personne