Halte au fascisme
Classe
Texte
Type de document
fre
Autre texte imprimé
Titre
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Halte au fascisme
Créateur(s)
Lieu de production
Date
Langue(s)
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Sujet(s)
Couverture temporelle
Couverture spatiale
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Faculté des Lettres, Université Nice Sophia-Antipolis, Nice (Alpes-Maritimes, France)
Format
PDF
Importance matérielle
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1 feuillet
27*21 cm
Source
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Université Côte d'Azur. BU Lettres Arts Sciences Humaines
Droits
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Domaine public
Identifiant pérenne






















Description
Ce tract met clairement en cause le groupe fasciste Occident dans des accidents intervenus le 9 juin à la Faculté des lettres, similaires aux incidents des 22 et 26 mai.
En effet, si de manière générale, l’occupation et les manifestations sont bon enfant et qu'il n’y a pas de heurts entre étudiants et policiers à Nice, des incidents violents ont lieu entre étudiants de différents syndicats, ce qui ne se limite pas à la période des évènements de mai-juin 1968. Le 22 mai, dans la faculté de Lettres occupée, une bagarre a lieu entre les occupants et un groupe d’une quarantaine de jeunes. Elle prend de l’ampleur lorsque les jeunes venus de l’extérieur arrachent du mât de la faculté le drapeau rouge et lancent des pierres contre le bâtiment principal. Cette incursion entraîne une forte réaction des étudiants qui renforce leur occupation. L’incident se répète le 26 mai, avec une tentative d’intrusion d’un commando d’une dizaine de personnes. L’échauffourée produit des dégâts sur la conciergerie du campus et un des assaillant est remis à la police. A plusieurs reprises, locaux syndicaux sont pillés, saccagés, et leur matériel brûlé. De manière plus grave, des règlements de compte ont lieu : Alain Raybaud est blessé par balle par un étudiant d’extrême-droite lors d'un guet-apens.
Ces assaillants et commandos sont pour la plupart affiliés au noyau dur de la FNEF et au groupe Occident : créé en avril 1964, ce groupe est issu de la dissolution de la section parisienne de la Fédération des étudiants nationalistes et de l’exclusion de certains militants ensuite en février 1964. D’extrême-droite et de tendance fasciste, il s’agit d’un groupe raciste, qui à la fin de 1965, prend un tournant très clairement anticommuniste, soutenant l’intervention des Etats-Unis contre le Vietnam et développe un principe d’élimination physique de l’« ennemi ». Il est très présent à Aix, Toulouse, Orléans ; et à Nice, le groupe de 50 à 100 personnes est en grande partie constitué d’étudiants de la faculté de Droit.