Rémond, Georges (1877-1965)
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C’est Georges Rémond qui le premier remarque Henri Bosco en 1915 : interpellé par ce sergent des zouaves qui, blessé, attend sur un ponton de Moudros d’être évacué ver Alexandrie, récite des vers, il l’invite dans le cercle amical autour du proviseur du lycée français de Salonique, Jules Lecoq – qu’Henri Bosco avait déjà croisé au lycée d’Avignon en 1910 – où il est présenté au lieutenant attaché à la mission économique pour le développement des échanges entre la France et la Grèce, Robert Laurent-Vibert. C’est également lui qui insiste en 1922 pour que Robert Laurent-Vibert invite Henri Bosco alors enseignant à Naples à les rejoindre au château de Lourmarin. Après la mort de Laurent-Vibert et la création de la Fondation au château de Lourmarin, Henri Bosco et Georges Rémond sont chargés de mettre en place au Château le legs de la bibliothèque personnelle, des meubles et des tableaux de Robert Laurent-Vibert et de les faire transporter depuis Lyon.
Henri Bosco lui octroie une grande importance dans sa découverte de Lourmarin comme on peut le lire dans son premier roman, écrit justement au château, « Pierre Lampédouze ».
Henri Bosco en fait dans « Pierre Lampédouze » le « blond colosse de l’hôtel d’Europe à Avignon, le Bourguignon haut en couleur, le fraternel grand Georges » » (« Pierre Lampédouze », Gallimard, 1930, pages 69-70). Même si avec les années leurs relations avaient été entachées par une brouille, la mort de Georges Rémond en janvier 1965 avait bouleversée Henri Bosco qui l’évoque à deux reprises dans son Diaire : « 31 janvier - Nice-Matin annonce la mort de Georges Rémond à 87 ans ┼ Pax. Nous nous étions connus à Moudros au printemps 1915 il y a 49 ans. Je l'ai rencontré sur l'appontement du port militaire. C'est mon plus vieil ami qui disparaît. Il a tenu pendant de nombreuses années une grande place dans ma vie. L'Orient et Lourmarin surtout. Nous avons achevé Lourmarin ensemble. Ses qualités : le goût, la volonté, une intelligence robuste. Il a eu le sens de l'amitié », et le 16 janvier 1966 : « Je prie chaque soir pour le repos de l'âme de Georges depuis sa mort. Il a pris sa place parmi ceux qui sont nommés dans ces prières. Quand il est mort il avait conservé toute mon amitié, une vraie amitié et de cœur et d'esprit. Que ses Mânes en aient la certitude !... ┼ Pax. »
Georges Rémond rencontre Robert Laurent-Vibert à Salonique en 1915-1916. Robert Laurent-Vibert l’appelle comme collaborateur entre 1921 et 1925 à la Direction des Services Extérieurs de Pétrole Hahn. Il le désigne exécuteur testamentaire et comme Administrateur de la Fondation de Lourmarin à créer. Georges Rémond écrit d’ailleurs en 1928 l’histoire de la résurrection de ce château dans une étude intitulée « E Cinere Phoenix ». Il devient Vice-Président de la Fondation en 1946, puis Vice-Président honoraire en 1961.
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