Mammeri, Mouloud (1917-1989)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Mammeri, Mouloud (1917-1989)

Autres formes du nom

ara Ma'mari, Mawlūd
ara At Ma'mmer, Elmulud
ber ⵎⵄⵎⵎⵔⵉ, ⵎⵓⵍⵓⴷ
ber ⴰⵝ ⵎⵄⵎⵎⴰⵔ, ⵎⵓⵍⵓⴷ
ara معمري, مولود
ara Muʿammarī, Mawlūd
ber Mulud At Mɛemmer
ber At Mɛemmer, Mulud
ara Mawlūd Muʿammarī
ara Mawlūd Ma'mari

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Mammeri
ber Ma'mari
ber At Ma'mmer,
ara Muʿammarī
ber At Mɛemmer
ber ⴰⵝ ⵎⵄⵎⵎⴰⵔ
ber ⵎⵄⵎⵎⵔⵉ

Prénom(s)

fre Mouloud
ber Mulud
ara Mawlūd
ara Elmulud
ber ⵎⵓⵍⵓⴷ

Langue

ber
fre

Nationalité

dz

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 28 décembre 1917
1917-12-28

Date de mort

fre 26 février 1989
1989-02-26

Lieu de naissance

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Prix des Quatre Jurys pour "La Colline oubliée" (1953)
fre Docteur honoris causa de la Sorbonne (1988)

Profession / Activités

fre Professeur

Reprendre la forme retenue

fre Mammeri, Mouloud (1917-1989)

Description

Né dans une famille de notables kabyles dépositaire d’un savoir de coutumes et de récits oraux, dans le village de Taourirt-Mimoun dans la commune d’Ait Yenni dans la wilaya de Tizi Ouzou en Kabylie, où il fait ses études primaires, Mouloud Mammeri part vivre à Rabat à 11 ans, en 1928, chez son oncle, instituteur, lettré en berbère et en arabe, précepteur des fils du sultan du Maroc Sidi Mohammad. Après être passé par le lycée français Gouraud de Rabat, puis à partir de 1932, par le Lycée Bugeaud d’Alger, où il subit l’enseignement minorant la place des Berbères, il est renforcé dans son attachement à sa culture kabyle d’origine, autant qu’à la culture occidentale. En 1939, il part pour Paris au Lycée Louis-le-Grand pour préparer le concours pour l’Ecole normale supérieure. Mobilisé puis libéré en octobre 1940, il s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Re-mobilisé en 1942, il participe aux campagnes d’Italie, de France et va jusqu’en Allemagne. Après la guerre, il retourne à Paris préparer pour passer un concours de professeur de lettres et est ensuite nommé en Algérie à partir de 1947, à Médéa puis au lycée Ben Aknoun d’Alger. Il publie son premier roman en 1952 « La colline oubliée », suivi de trois autres « Le Sommeil du juste » (1955), « L’Opium et la bâton » (1965), « La Traversée » (1982), tous faisant référence à ses propres expériences (La Grande Kabylie des années 1940, les campagnes européennes de la Deuxième Guerre mondiale, le maquis et la lutte pour l’indépendance et enfin la politique et l’idéologie du nouvel Etat). Il écrit également deux pièces de théâtre « Le Foehn » (1967) et « Le Banquet » (1973), et a été Président de l’Union des Ecrivains algériens en 1966.
Impliqué dans la guerre d’indépendance algérienne, et notamment auteur d’un rapport sur la question algérienne envoyée à l’ONU, il est contraint de se réfugier au Maroc de 1957 à 1962. Après l’indépendance, dans le contexte de la politique d’arabisation et d’occultation des Berbères du nouvel Etat algérien, il défend, jusqu’à sa mort, la culture berbère : de 1965 à 1972, il enseigne à l’Université d’Alger, dans la chaire d’ethnologie, avec un cours optionnel de berbère, chaire et cours supprimés en 1972. De 1969 à 1980, alors que l’ethnologie et l’anthropologie sont interdites dans les enseignements universitaires car jugées comme « sciences coloniales », il dirige à Alger le Centre de Recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques (CRAPE) ; chargé de l’algérianisation, il y imprime une orientation personnelle de même qu’à la revue « Libyca » et après l’interdiction de l’ethnologie, continue à défendre sa transformation en « anthropologie culturelle et sociale ». Soutenant toujours la culture berbère, il recueille et publie en 1969 les textes du poète kabyle Si Mohand, travaille à la mise au point d’un système de transcription de la langue berbère en publiant précis de grammaire et lexiques, en latin et kabyle. En 1980, l’interdiction d’une de ses conférences sur la poésie kabyle ancienne à Tizi Ouzou est à l’origine de évènements du Printemps berbère, et il se réfugie en France. En 1982, il fonde à Paris le Centre d’études et de recherches amazighes (CERAM) et la revue « Awal », et anime un séminaire sur la langue et la littérature amazighes à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales (EHESS).

Relation(s)

Elève de Jean Grenier au lycée Bugeaud d'Alger entre 1932 et 1938.

Elève au Lycée Gouraud de Rabat

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