Quatre vents
Classe
Texte
Type
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Journal ou revue
Titre
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Quatre vents
Contributeur(s)
fre
Directeur de publication
Lieu de production
Langue
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ISSN
1737-1325
Source
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Université Côte d'Azur. BU Lettres Arts Sciences Humaines. Fonds Henri Bosco
Cote
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BHBP 120
Identique à
Identifiant pérenne
Source(s) utilisée(s)
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Morgane Corriou, "La Kahéna et Quatre vents. Deux revues "tunisiennes" sous Vichy, deux visages de l'intellectualité française dans le protectorat durant la guerre", dans Expressions maghrébines, volume 5, numéro 2, hiver 2006, p. 213-229
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Consultés le 18 décembre 2018
Description
Pendant l'Occupation en France, aidée par la perte subie par la vie culturelle à Paris, et par l'émergence de nouveaux centres à Lyon et Marseille, la Tunisie s'impose comme un foyer intellectuel autour des figures de Jules Roy, Armand Guibert, Edmond Charlot, Jean Amrouche, ou l'émigré métropolitain André Gide.
La revue Quatre vents est créé en novembre 1941 sous la tutelle de Jeune France, association née en novembre 1940 sous le patronage du maréchal Pétain, mais mêlant les tenants d’une rénovation de la tradition française et ceux d’une résistance culturelle nationale. Cette affiliation pour la revue Quatre Vents se fait en toute autonomie et est surtout une question d’aide pécuniaire. Quatre vents fait le choix de l’apolitisme au même titre que l’association en métropole, et publie autant des textes de Philippe Soupault, surréaliste, soutien du Front populaire, pourchassé et emprisonné en 1942, que de Claude Martin, collaborationniste, condamné à la Libération. En avril 1942, la revue rompt avec « Jeune France » qui en métropole est interdite car ne suivant pas assez la « Révolution nationale ». Dès lors les subsides manquent et la revue ne survit pas au débarquement des Alliés en novembre 1942.
La revue est dirigée par Philippe de Puy de Climchamps, mais est surtout l’œuvre de Jean Amrouche, qui dirige également la page littéraire du quotidien La Tunisie française. Quatre Vents grâce aux subventions de Jeune France, est éditée dans un beau format, sur un papier de qualité, avec un soin éditorial qui remporte plus de succès que La Tunisie française. Jean Amrouche fait en effet appel à ses relations amicales et intellectuelles d’Algérie et du Maroc, Jules Roy, Marcel Sauvage, Henri Bosco, Philippe Soupault, mais aussi des écrivains métropolitains, comme André Gide. Au-delà de la solidarité nord-africaine, Quatre vents compte sur les relations personnelles de son équipe et les échanges entre Afrique du nord et métropole se font dans les deux sens : la revue commente les parutions métropolitaines et s’insère dans les polémiques du milieu artistique et littéraire français. Les références au contexte nord-africain sont même très limitées aux poèmes d’Henri Bosco et aux chants kabyles que Jean Amrouche fait paraître sous le nom de sa mère, Fadhma Ait-Mansour. La revue se démarque en refusant de se restreindre aux écrivains nord-africains et en acquérant l'image d'une revue littéraire au-delà de l'Afrique du Nord. Elle établit un mouvement novateur grâce à son réseau littéraire des deux bords de la Méditerranée.
Collections
Relation(s)
Ressources liées
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Titre | Libellé alternatif | Classe |
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Quatre vents, 1ère année, numéro 1 | Texte | |
Quatre vents, 1ère année, numéro 2 | Texte | |
Quatre vents, 2ème année, numéro 3 | Texte | |
Quatre vents, 2ème année, numéro 5 | Texte |