Gide, André (1869-1951)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Gide, André (1869-1951)

Autres formes du nom

grc Ζιντ, Αντρέ
fre André Gide
ara جيد, أندري
heb ז'יד, אנדרה
arm Ժիդ, Անդրե
geo ჟიდი, ანდრე
lav Žids, Andrē
jpn A. Jiddo
jpn A.ジッド
rus Жид, Андре
grc Ζιντ, Αντρέ
grc Zint, Antre

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Gide

Prénom(s)

fre André

Langue

fre

Nationalité

fre

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 22 novembre 1869
1869-11-22

Date de mort

fre 19 février 1951
1951-02-19

Lieu de naissance

Lieu de décès

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Prix Nobel de littérature (1947)

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fre Gide, André (1869-1951)

Description

Perturbé très jeune par le rigourisme de son éducation et de son milieu, l’amour envahissant de sa mère après le décès de son père en 1880 et son renvoi de l’Ecole alsacienne en 1877 pour ses « mauvaises habitudes », soit la masturbation, qui lui donna un fort sentiment de culpabilité face au péché de l’onanisme, André Gide suit une scolarité discontinue alternant renvois, maladies et courts séjours à l’Ecole alsacienne, ou séjours à Rouen et Paris encadré de précepteurs. Entre 1885 et 1888, il vit une période d’exaltation religieuse qu’il partage avec sa cousine Madeleine au moment où il fréquente par ailleurs l’Institution Keller, maison d’éducation protestante à Paris. En 1888, alors qu’il prépare son baccalauréat de philosophie au lycée Henri-IV, il commence à fréquenter les salons littéraires. Son premier recueil « Les Cahiers d’André Walter » paru en 1891 rencontre la faveur des critiques ce qui lui permet de rencontrer Maurice Barrès. La même année, il rencontre par l’entremise de Pierre Louÿs, son ami de l’Ecole alsacienne, avec qui les relations vont se dégrader, Paul Valéry, puis Oscar Wilde. Le voyage avec son ami le peintre Paul Laurens, pendant 9 mois à partir d’octobre 1893, en Algérie, Tunisie et Italie, parachève sa libération morale et sexuelle : il expérimente l’homosexualité à Sousse, expérience réitérée en 1895 en Algérie où il rencontre à nouveau Oscar Wilde. La mort de sa mère le 31 mai 1895 lui permet de concrétiser le 7 octobre au temple protestant d’Etretat, son projet de mariage avec sa cousine, Madeleine Rondeaux, qui ne sera jamais consommé.
Il travaille à ce moment-là aux « Nourritures terrestres », dont, après sa période symboliste close avec « Paludes », le lyrisme est salué à sa parution en 1897 par une partie des critiques, mais dont l’individualisme est vivement critiqué y compris par certains de ses amis comme Francis Jammes. L’ouvrage est également vivement critiqué pour sa forme, les critiques peinant à en comprendre la structure, excepté Henri Ghéon avec qui il entretient une amitié profonde jusqu’à ce que celui-ci ne se convertisse au catholicisme en 1916. Il publie critiques et chroniques, notamment dans « L’Ermitage », revue à la tête de laquelle il a placé son ami Edouard Ducoté. Il y écrit sur Nietzsche qu’il a découvert lors d’un séjour à Rome début 1898, y publie un éloge funèbre de Mallarmé, répond aux « Déracinés » de Barrès qu’il réprouve. Il publie dans « La Revue Blanche », « Philoctète » qui constitue sa contribution intellectuelle à l’affaire Dreyfus. Il écrit et fait des pièces de théâtre qui sont mal reçues, « Prométhée mal enchaîné » et « Le Roi Caudale », ce qui le pousse à snober le grand public et le théâtre. Après la pièce de « L’Immoraliste » montée en 1902, reconnue par la critique mais pour laquelle il se sent incompris, il peine à écrire jusqu’à la publication de « La Porte close » en 1909. Il se noue d’amitié avec Jacques Copeau et Jean Schlumberger, avec qui il fera figure de chef de file de la Nouvelle Revue française.
En 1910, il se lance dans l’entreprise de « Corydon », un essai socratique pour combattre les préjugés sur l’homosexualité et la pédérastie, dont il fait d’abord imprimer anonymement les deux premiers chapitres en 1910, qu’il complète en 1917-1918 mais qu’il ne publie sous son nom qu’en 1924. En 1914, avec la publication des « Caves du Vatican », où Paul Claudel décèle des relents pédérastiques, André Gide est écarté de la direction effective de la NRF. Dans ce contexte, il est à nouveau tenté par la conversion au catholicisme en 1916, balançant entre son paganisme qui lui permet de s’affirmer et une doctrine qui lui donnerait des armes pour combattre son péché. Mais il refuse finalement d’entrer dans l’Eglise et de rejoindre ceux qui le critiquent, qu’il considère comme des dogmatiques. En mai 1917, il tombe amoureux du jeune Marc Allégret avec qui il part en voyage et entretient une brève liaison à Cambridge de juillet à octobre 1918. Sa femme Madeleine, qui avait déjà eu des soupçons en 1916, reçoit la confirmation de son homosexualité et quitte le domicile conjugal pour sa maison de famille à Cuverville. André Gide, profondément affecté, est néanmoins libre de publier « Corydon » et ses mémoires à visage découvert. Ce qui ne l’empêche pas d’être la figure tutélaire de la NRF toujours en charge de trouver de nouveaux auteurs : sa réputation ne cesse de grandir malgré les attaques virulentes à droite de Henri Massis, Henri Béraud, … Il se défend peu, mais défend surtout la NRF avec le soutien de son ami Roger Martin du Gard. Il s’installe par ailleurs rue Vaneau sans Madeleine, mais avec Marc Allégret, et la fille qu’il a conçu avec Élisabeth van Rysselberghe, née en avril 1923. En 1925, il publie son premier et seul roman, « Les faux monnayeurs ». En 1926, la publication complète de son autobiographie « Si le grain ne meurt » où il ne cache rien de sa sexualité fait scandale.
Autour de Gide, les conversions au catholicisme se poursuivent, Jacques Copeau, Charles Du Bos,… et il répond aux tentatives de séduction comme aux attaques par les « Nouvelles nourritures terrestres » en 1935. Parallèlement, il commence à s’intéresser au communisme et cède à la tentation de sortir du purisme esthétique pour s’engager politiquement. Mais même ces nouveaux camarades le regardent avec défiance d’autant qu’il refuse de prêter sa plume et d’adhérer à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Il évoque assez rapidement son refus de l’orthodoxie et de la « religion communiste ». En 1936, il est invité en URSS, dont il revient effrayer du culte de Staline et du contrôle de l’information, ce dont il publie le témoignage dans « Retour de l’U.R.S.S. », puis il dresse un réquisitoire contre le stalinisme dans « Retouches à mon retour de l’U.R.S.S. », qui lui vaut d’être vilipendé par le PCF. Au deuil politique s’ajoute la mort de Madeleine le 17 avril 1938. Pendant l’Occupation, il refuse de continuer à participer à la NRF prise en main par Drieu la Rochelle et les Allemands. Il s’exile sur la Côte d’Azur, puis à Tunis et Alger où il rencontre De Gaulle. Il accepte la direction nominale de la revue de la France libre, « L’Arche ». Il ne rentre à Paris qu’en 1946, refusant par sa présence de cautionner l’épuration, mais ne retrouve pas de place dans un monde littéraire politisé. Après 1947 et son Prix Nobel, il n’écrit presque plus rien outre ses « Cahiers » dont il veut assurer la publication avant sa mort.

Relation(s)

Henri Bosco et André Gide se sont brièvement rencontré en septembre 1943, à Rabat chez Christian Funck-Brentano puis quelques jours plus tard dans la maison de Bosco avenue Marrakech. En 1945, André Gide fait paraitre un article très favorable sur « L’Âne Culotte », dans « Terre des hommes », numéro 12, 8 décembre 1945. Mais dans ses Journaux, il n’évoque en rien leur rencontre à Rabat. Tout ce qu’on sait provient donc de l’article hommage d’Henri Bosco à la mort d’André Gide en 1951. Dans cet hommage intitulé « Trois rencontres », Henri Bosco fait le récit des 4 rencontres avec André Gide, une première fois à Alger, une 2e fois chez Funck-Brentano à Rabat, avec Jean Denoël, dans une atmosphère gênée, et deux ensuite plus importantes chez lui. La troisième se déroule à la demande d’André Gide, en présence encore de Jean Denoël ; celui-ci a conseillé à Henri Bosco de parler de René Guénon pour intéresser André Gide qui a rencontré à Fez le disciple guénonien Si Abdallah : « cette conversation, ma femme et moi, dès qu’il se pût, nous l’orientâmes vers René Guénon. Aussitôt Gide s’anima. Jusqu’alors il avait manifesté, tant par son attitude que par ses propos, un soin constant de ne faire aucune objection, de prime abord. Il ouvrait les bras pour envelopper affectueusement les paroles qu’on lui adressait. Et puis, il s’accordait quelques délais pour y répondre, sans doute afin de pouvoir repenser, à sa façon, ce qu’il venait d’entendre. Aussi, y donnait-il un poids nouveau ; ce qui n’était pas déplaisant pour celui qui avait parlé. […] il s’écria soudain :
Si Guénon a raison, eh bien ! toute mon œuvre tombe… […]
Je n’ai rien, absolument rien à objecter à ce que Guénon a écrit. C’est irréfutable. » (« Trois rencontres », dans « Hommage à André Gide », NRF, novembre 1951, pages 277-279). Dans la dernière rencontre à Rabat, André Gide conseille Madeleine Bosco sur une traduction de « Little Gidding » de T. S. Eliot entreprise par celle-ci et publiée dans le numéro spécial d’Aguedal, « Hommage à la France des écrivains anglais contemporains » de décembre 1943. Après cela, Henri Bosco a revu André Gide une cinquième et dernière fois, à Paris après la publication de l’article de Gide sur « L’Âne Culotte » : « Car entre temps, Gide avait écrit, sur un de mes livres, un article qui m’était allé droit au cœur. Et c’était pour parler de ce livre que je lui avais rendu visite, rue Vaneau. » (pages 279-280)
Henri Bosco ne portait pas d’admiration particulière à André Gide et ne s’y sentait pas particulièrement lié : s’il reconnaît une certaine singularité, un génie de la contradiction, du refus, de s’opposer et s’échapper, et donc une place de maître en indocilité, il admet n’y avoir lui-même pas été sensible : « N’ayant pas, moi-même, à être indocile, je ne me ralliai pas à ce maître. Et ainsi je restai assez longtemps à l’écart de ce maître. Cependant, très tôt, j’avais été touché d’un certain ton. […] j’aimais cette gravité, cette lente prudence, et malgré tant de repentirs, de précautions, calculés au plus juste, cet intérêt puissant porté aux mouvements de l’âme, signe d’une passion dévorante qui se refusait à l’éloquence. » (pages 271-272)

André Gide, par son souci des questions spirituelles, est un temps attiré par le catholicisme et semble proche de s’y convertir : il n’est pas insensible aux multiples conversions relatées par les écrivains au début du siècle et est hanté par la foi ou le regret d’une foi comme il le dit en 1908. Il est donc la cible d’un fort prosélytisme de la part de Paul Claudel comme en témoigne leur correspondance mais reste tout de même en retrait, refusant par exemple de rencontrer son correspondant. Par sa sexualité et sa conception littéraire, André Gide reste réfractaire à la conversion, et à partir de 1919 et surtout à la fin des années 1920, les convertis s’opposent de plus en plus à lui et à sa conception de la littérature. Si Henri Ghéon ou Isabelle Rivière tentent encore entre 1915 et 1925 de guider André Gide vers la conversion, après 1924 et la parution de « Corydon », il n’y aura plus de tentatives de modifier la position gidienne et Gide devient une figure démoniaque aux yeux de Paul Claudel. La découverte publique de l’homosexualité d’André Gide sera un drame pour les convertis catholiques qui espéraient lui faire rejoindre leur mouvement. Lorsqu’après la mort de Jacques Rivière, secrétaire de la Nouvelle Revue française dirigée par André Gide, sa femme Isabelle Rivière fait paraître « A la trace de Dieu » puis sa correspondance de jeunesse avec Paul Claudel, non pas à la NRF, mais dans la collection de Jacques Maritain, « Le roseau d’or » chez Plon, en insistant sur la conversion catholique de Jacques Rivière, André Gide et ses amis de la NRF refusent de reconnaître ce Jacques Rivière catholique et reprochent aux convertis de s’approprier le mort. La rupture se déplace sur le champ littéraire, André Gide reprochant aux convertis d’écrire en tant que catholiques aux dépens de l’art, et conceptualisant que la conversion est un obstacle à la réalisation d’une œuvre littéraire : « C’est avec les beaux sentiments que l’ont fait la mauvaise littérature […] il n’y a pas d’œuvre d’art sans la collaboration du démon » (André Gide, dans « Dostoievski », Plon-Nourrit, 1923, page 247).


Dès 1928 et la parution de « Moi Juif : livre posthume » qui raconte la conversion de René Schwob, l’opposition entre André Gide et René Schwob apparaît : dans une lettre publiée dans la NRF le 1er janvier 1929, André Gide revient sur les propos que lui prête René Schwob et sa vision du rapport entre les désirs homosexuels que tous deux connaissent et Dieu : « Vous me prêtez, de-ci, de-là, des pensées bien absurdes, qui n'ont jamais été miennes. Je n'ai jamais cru être d'accord avec le Christ lorsque je cédais au désir. Et je ne vois pas une ligne de mes écrits qui puisse autoriser cette affirmation. Tout au contraire, je sais fort bien que je ne puis me rapprocher du Naturel, et de Gœthe et du paganisme, qu'en m'écartant du Christ et de son enseignement. Je ne protesterais point s'il ne s'agissait ici que de moi ; mais il importe de reconnaître que tout ce qui appartient au Christ est du domaine sur-naturel. La question, pour moi, est précisément de savoir si le naturel n'est pas préférable, et s'il exclut toute idée d'abnégation dans l'amour, de sacrifice, de noblesse et de vertu, dont je ne puis me passer ; de savoir s'il est nécessaire, pour obtenir de soi la vertu, d'admettre une mythologie dogmatique (qui du reste n'est nullement dans l'enseignement même du Christ, mais a été inventée après coup) que ma raison, donnée par Dieu, ne peut admettre ? » René Schwob se place alors dans un courant de conversion catholique très fort, dont André Gide est aussi une cible : sa réputation et ses écrits homosexuels en font un repoussoir littéraire. René Schwob particulièrement travaillé par son homosexualité et sa foi reviendra à l’attaque des idées de Gide dans son ouvrage paru en 1932 « Le vrai drame d’André Gide », conclusion de réflexions continues sur André Gide dans ses carnets. René Schwob, tout en repoussant André Gide et ses écrits en faveur du péché, n’hésite pas à rappeler le rôle de Gide dans la conversion de jeunes gens comme lui-même et dédicace l’ouvrage « Aux jeunes gens frères puinés de l’enfant prodigue ». Il y développe l’argument selon lequel l’œuvre de Gide exprime la nostalgie du Christ dans un affrontement entre l’attrait pour les œuvres de Gide et la quête spirituelle qui mène au baptême.

A la parution de cet ouvrage, André Gide note dans son journal le 29 décembre 1932 : « Le livre de René Schwob sur moi pourrait porter en épitaphe cette phrase que je lis ce soir dans Bossuet : « Il est impossible qu’il enseigne bien, puisqu’il n’enseigne pas dans l’Eglise » (Œuvres oratoires, tome III, p. 211. Ed. Lebarg.)
J’ai dit à René Schwob qu’il me rappelait les médecins de Monsieur de Pourceaugnac. Il ne peut m’admettre bien portant et je lui dois d’être malade. Il prend pour noirceur tout ce qui n’est pas imbibé de certains rayons. » (« Journal 1889-1939 », page 1148). Et plus tard, le 14 mars 1933 : « Ceux qui (René Schwob en particulier) voient mes écrits encombrés par l’obsession sexuelle, me paraissent aussi absurdes que ceux qui, naguère, prétendaient ces écrits glacés. La sensualité reste, en leur esprit comme en leur chair, si bien liée à l’objet qui l’éveille que, cet objet changé, ils ne la peuvent plus reconnaître. Puis, avertis par moi, ils la virent partout, cette sensualité, après ne l’avoir vue nulle part. Elle inclinait ma volonté, disaient-ils, dévoyait ma pensée, pourrissait ma prose ; chacun de mes livres en restait imprégné… Que de bêtises ils purent écrire à ce sujet ! » (« Journal 1889-1939 », page 1162.)

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