Richaud, André de (1909-1968)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Richaud, André de (1909-1968)

Autres formes du nom

fre André de Richaud

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Richaud
fre de Richaud

Prénom(s)

André

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 6 avril 1909
1909-04-06

Date de mort

fre 29 septembre 1968
1968-09-29

Lieu de décès

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Prix Guillaume-Apollinaire pour "Le Droit d'Asile" (1954)
fre Prix du mandat des Poètes (1963)
fre Prix Roger-Nimier pour "Je ne suis pas mort" (1965)

Reprendre la forme retenue

fre Richaud, André de (1909-1968)

Description

Né en 1909 à Nîmes, André de Richaud perd successivement son père dans les premiers mois de la Première Guerre mondiale, puis sa mère en 1923. Après le décès de son père, celle-ci s’était installée à Althen-les-Paluds, village du Comtat Venaissin dont André de Richaud retient le vent glacé, les orages dévastateurs mais romantiques. Adolescent, André de Richaud est donc orphelin et en carence affective, lorsqu’il est élève interne au lycée de Carpentras, également éloigné de son pays des Palluds, où il se lie d’amitié avec Pierre Seghers qui deviendra son éditeur. Il suit ensuite des études en droit et en philosophie à Aix-en-Provence, et pour ses études, occupe le poste de maître d’internat au lycée Mignet en même temps que Marcel Pagnol. Par l’intermédiaire d’Edouard Aude, conservateur de la Bibliothèque Méjanes, il rencontre le poète André Gaillard, qui fait partie de l’équipe des « Cahiers du Sud » auquel il collabore, et l’écrivain Joseph d’Arbaud, directeur de la revue « Le Feu » et qui le présente à de nombreux écrivains, Jean Giraudoux, Jean-Louis Vaudoyer…. Il publie un premier livre, « Comparses ».
En 1927, il écrit une biographie du poète Joseph Delteil qu’il admire et en envoie le manuscrit à celui-ci, qui l’invite à le rencontrer chez lui, rencontre décisive pour orienter André de Richaud dans la littérature.
Joseph Delteil lui commande l’écriture d’un ouvrage pour la collection « Les grands évènements du monde » qu’il dirige. La « Vie de saint Delteil » paraît en 1929 et remporte le succès à Paris, aussitôt suivi en 1930 de ce premier volume commandé par Delteil, le poème en prose « La Création du monde, vue par un paysan provençal en état d'ivresse » célébrant son pays du Comtat Venaissin. Il s’installe au même moment à Meaux, nommé comme professeur au lycée de la ville. Il entre alors aussi en relation avec François Mauriac qui lui conseille d’écrire un roman sur sa douloureuse expérience affective. Il publie ainsi en 1930 son premier roman, « La Douleur », histoire d’un adolescent sans père, dont la mère, veuve de guerre, le « trahit » en ayant une relation avec un prisonnier allemand. Le roman fait un scandale comparable à celui du « Diable au corps » de Radiguet et rate de peu le Prix du Premier roman, ce qui ne l’empêche pas de rencontrer un grand succès tant à Aix qu’à Paris. En 1932, il quitte le lycée de Meaux, pour le lycée Saint-Louis de Paris, puis en 1933, après son service militaire, il quitte l’enseignement pour écrire, ce qui l’oblige à subsister soit grâce à ses publications littéraires, soit par des protections mondaines, vivant en invité chez d’autres.
Il publie avant 1939 l’essentiel de son œuvre romanesque « La Fontaine des lunatiques » (1932), « L'Amour fraternel » (1936), à nouveau sur sa mère et son amour exclusif, « La Barrette rouge » (1938), puis théâtrale, avec « Village » en 1931 et « le Château des papes » en 1932, puis « L’Homme blanc » (1934) et « Hécube » d’après Euripide (1937). Il est ami avec Louis Jouvet et Jeanne et Fernand Léger, chez qui il vit pendant 14 ans. En 1939, André de Richaud est mobilisé à l’Ecole militaire, puis à sa démobilisation, s’installe avec les Léger dans sa maison d’enfance d’Althen-les-Palluds, période pendant laquelle naissent les ébauches de ses futurs ouvrages, mais aussi beaucoup de pièces radiophoniques, projets de films, … pour subsister. Sa vie mondaine l’avait déjà entraîné vers la consommation d’alcool, renforcée par l’expérience de la guerre, ce qui se ressent dans « La Nuit aveuglante » publiée en 1944. Il publie après la guerre les textes pensés pendant celle-ci, en 1945, « Les Brunoy », premier volume du cycle du « Mauvais », et en 1946, « La Rose de Noël », deuxième volume du cycle, dont le troisième volume n’est jamais publié, et le recueil de nouvelles « Le Mal de la Terre », puis tombe dans le silence. En 1950, le décès de Jeanne Léger le laisse sans protecteur et il est contraint de rejoindre Paris et de se remettre à écrire, soutenu par des amis qui montent ses pièces de théâtre, « Les reliques » et « Le secret » que Michel de Ré crée en 1953 et 1955, ou publie ses textes, comme Pierre Seghers qui fait rassembler en volume, en 1954, ses poésies parues en revues, sous le titre « Le Droit d’Asile » qui reçoit le prix Apollinaire. En 1965, l’éditeur Robert Morel fait paraître son texte « Je ne suis pas mort », qui suscite un regain d’intérêt pour celui qui s’est installé avec l’aide de ses amis à Vallauris en 1958, et vit alors à l’hospice des vieillards depuis 1961, et reçoit le prix Roger-Nimier. Il finit sa vie, oublié, au sanatorium de Notre-Dame de La Rouvière (Gard) en 1968.

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