Claudel, Paul (1868-1955)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Claudel, Paul (1868-1955)

Autres formes du nom

fre Paul Claudel
fre Paul Louis Charles Claudel
fre Claudel, Paul Louis Charles

Pseudonyme(s)

fre Delachapelle

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Claudel

Prénom(s)

fre Paul
fre Paul Louis Charles

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 6 août 1868
1868-08-06

Date de mort

fre 23 février 1955
1955-02-23

Lieu de naissance

Lieu de décès

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Prix Narcisse-Michaut de l'Académie française pour "L'Annonce faite à Marie" (1913)
fre Docteur honoris causa de l'Université Laval (1928)
fre Grand-croix de la Légion d'honneur

Site web de ou sur la personne décrite

Profession / Activités

fre Diplomate

Frère(s)/soeur(s)

Reprendre la forme retenue

fre Claudel, Paul (1868-1955)

Description

Après des études au lycée Louis-le-Grand, à Paris et son baccalauréat en 1885, Paul Claudel prépare sa licence de droit à l’Ecole libre des sciences politiques, puis le concours des Affaires étrangères. En 1886, assistant en curieux aux vêpres du jour de Noël à Notre-Dame de Paris, il a une révélation et se convertit au catholicisme, sous l’influence également d’Arthur Rimbaud et de ses lectures des « Illuminations » et d’« Une saison en enfer ». Il lit la Bible mais aussi Dante et d’autres œuvres d’envergure, et écrit en 1887 sa première œuvre dramatique, « L’Endormie », puis en 1888, « Une mort prématurée ». Ces premiers essais le mènent, tout en préparant le concours d’entrée dans le corps diplomatique, à l’écriture de la première version de « Tête d’or » et de « La Ville » qu’il termine en 1891. Il fréquente le salon de Mallarmé, ainsi que Marcel Schwob, Léon Daudet, Maurice Pottecher, Jules Renard, … Se destinant premièrement à entrer dans les ordres, il entre finalement dans la carrière diplomatique en 1893, après avoir réussi le concours en 1890, d’abord nommé premier vice-consul dans à New York puis en décembre, à Boston. Il traduit l’« Agamemnon » d’Eschyle, et écrit « L’Echange », la deuxième version de « Tête d’or ». En novembre 1894, il est nommé consul à Shanghai, où il écrit en alexandrins « Vers d’exil » ; puis en 1896, vice-consul à Fuzhou dans le Fujian en Chine, où il écrit « Le Repos du Septième jour » et la deuxième version de « La Ville ». Fin 1899, il part en congés pour la France, où il accomplit entre septembre et octobre 1900 une retraite chez les bénédictins de Solesmes puis de Saint-Martin de Ligugé, où il tente de devenir moine ce qui lui est refusé, mais dont il devient oblat en 1905. En 1901, paraît le recueil « L’Arbre » qui publie ses premières pièces dont « Tête d’Or » et « La Ville ». De retour à Fuzhou début 1901, il traduit le poète anglais Coventry Patmore, et compose les poèmes de « Connaissance de l’Est » et en 1903-1904, les deux premiers traités de « L’Art poétique ». Marié en mars 1906, il devient consul à Tianjin de 1906 à 1909, puis à Prague en 1909, Francfort en 1911, Hambourg en 1913. Il écrit « L’Annonce faire à Marie » et « La Cantate à trois voix ». En 1911, il rejoint l’équipe de « La Nouvelle Revue française » et « L’Annonce faire à Marie » est jouée au théâtre de l’œuvre à Paris, puis à Hellereau à Dresde. Il commence à être reconnu : en 1913 « L’Annonce faite à Marie » reçoit le prix Narcisse Michaut de l’Académie française et Georges Duhamel publie au « Mercure de France » la première monographie à son sujet, puis en 1914, paraissent « Deux poèmes d’été » et sa pièce « L’Otage » est jouée à l’Odéon.
Son séjour en Europe s’achève avec sa nomination comme ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro en 1916, où il écrit « La Messe là-bas » et les poèmes du recueil « Feuilles de saints », puis « L’Ours et la lune ». En 1919, il quitte le Brésil et avant de prendre un nouveau poste à Copenhague, élabore l’idée de sa nouvelle pièce, « Le Soulier de satin ». Il devient ambassadeur en 1921 à Tokyo, et en profite pour visiter l’Indochine et notamment Angkor. En septembre 1923, il est témoin du tremblement de terre qui ravage Tokyo et Yokohama, pendant lequel l'ambassade de France est détruite et le manuscrit de la « troisième journée » du « Soulier de satin » perdu. Il achève l’écriture de la pièce en octobre 1924. Il est nommé à Washington en 1927, puis Bruxelles en 1933 jusqu’en 1936. A partir de 1928-1929, son œuvre est essentiellement composé d’exégèses bibliques, comme « L’Epée et le miroir » ou « L’Histoire de Tobie et Sara » (1942) et d’ouvrages de commentaires religieux comme « Un poète regarde la Croix » (1938), « Jeanne au bûcher » (1939). En 1940, il entreprend un commentaire de l’Apocalypse sous le titre « Paul Claudel interroge l’Apocalypse ». D’abord opposé à l’armistice, il se rend à Alger en juin 1940 pour tenter de poursuivre la guerre depuis l’Afrique du Nord, avant d’être rassurer par le régime de Pétain, puis de se retourner contre le régime de Vichy et de s’opposer à l’appel à la collaboration avec l’Allemagne du cardinal Baudrillart et protester contre les traitements faits aux Juifs. En 1943, il commence son commentaire du « Cantique des cantiques » terminée en 1945 et qu’il considère comme son grand œuvre. En novembre 1943, commencent les représentations du « Soulier de satin » à la Comédie française, qui sont un immense succès et finissent d’asseoir sa célébrité, et en 1946, il est élu à l’Académie française sans s’être présenté, après avoir été recalé en 1935.

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