Boutang, Pierre (1916-1998)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Boutang, Pierre (1916-1998)

Autres formes du nom

fre Pierre Boutang

Pseudonyme(s)

fre Charmide

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Boutang

Prénom(s)

fre Pierre

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 20 septembre 1916
1916-09-20

Date de mort

fre 27 juin 1998
1998-06-27

Lieu de naissance

Profession / Activités

fre Romancier, enseignant, philosophe, journaliste politique

Reprendre la forme retenue

fre Boutang, Pierre (1916-1998)

Description

Elevé à Saint-Etienne par un père anti-républicain, ancien Camelot du Roi qui lui fait lire « L’Action française » et Charles Maurras, Pierre Boutang suit ses études au collège jésuite Saint-Michel, où il fait preuve d’indiscipline. A la même époque, il découvre la poésie, Lamartine, Verlaine, Rimbaud, Paul-Jean Toulet, Jules Supervielle…. Après deux années au lycée public Fauriel de Saint-Etienne, il entre en 1932 en terminale au lycée du Parc à Lyon, puis en classes préparatoires pendant lesquelles il suivra l’enseignement de Vladimir Jankélévitch ; il rencontre également à Lyon le philosophe Jean Wahl. Pour répondre à ses questionnements métaphysiques, il lit et étudie Leibniz, Spinoza, il fait plusieurs retraites religieuses en 1932 et 1939… En 1935, il est reçu à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm et à partir de 1936, il écrit dans le journal de la Fédération nationale des étudiants de l’Action française, « L’Etudiant français » où il développe ses idées monarchistes. Agrégé de philosophie en 1939, Charles Maurras lui confie la tâche de suppléer François Léger pour la revue de presse de « L’Action française », quelques mois avant qu’il ne soit mobilisé puis affecté comme sous-lieutenant de la 53 e compagnie de tirailleurs algériens au camp d’Arvord dans le Cher. Après l’armistice, Charles Maurras l’envoie exercer l’influence de l’Action française Pétain auprès de René Gillouin, conseiller personnel du maréchal Pétain, mais opposé aux lois antijuives. La mort de son père le 4 septembre 1940 lui permet de demander à quitter Vichy et prendre un poste de professeur à Clermont-Ferrand à partir d’octobre 1940, où il crée le cercle Charles Péguy avec de jeunes nationalistes qui pensent que Pétain incarne la possibilité d’une reprise du combat contre les Allemands, puis publie dans la même idée la brochure « Amis du Maréchal ». Déçu de l’attitude de Pétain face aux Allemands, il décide de partir pour le Maroc, et s’installe à Rabat en octobre 1941 où il enseigne au lycée Gouraud de Rabat, là où Henri Bosco est également enseignant.
Après le débarquement allié en Afrique du Nord, en novembre 1942, il se rallie à Henri Giraud, Haut-commissaire de la France pour l'Afrique, rival de la France libre de De Gaulle et soutenu par les Américains, et devient chef de cabinet de son secrétariat à l’Intérieur à Alger. Après qu’Henri Giraud a été évincé par De Gaulle en novembre 1943, Pierre Boutang intègre le 4e régiment de spahis tunisiens de l’Armée française jusqu’en 1946. Après la guerre il est révoqué de l’Education nationale sans pensions et avec interdiction d’enseigner à cause de ses engagements auprès de Pétain. Il se consacre alors au journalisme, collaborant notamment à « Aspects de la France » où il défend ses points de vue royalistes et antisémites. Il fonde en 1955 « La Nation française » avec son ami Michel Vivier, hebdomadaire où il cherche à rénover le royalisme en l’articulant avec le christianisme. Selon les évènements, il soutient ou combat le Général De Gaulle, dénonce la violence du Front de libération nationale algérien mais refuse de soutenir l’OAS. Pierre Boutang est réintégré dans l’enseignement par de Gaulle en 1967, exerce d’abord comme professeur de philosophie au lycée Turgot, puis à Saint-Germain-en-Laye de 1969 à 1971. En 1974, il devient maître de conférences à l'université de Brest, puis en 1976, est élu pour la chaire de métaphysique à la Sorbonne, provoquant des protestations d’universitaires comme Pierre Bourdieu, Jacques Derrida ou Pierre Vidal-Naquet. Il enseigne à La Sorbonne jusqu’en 1986, puis à son domicile à Saint-Germain-en-Laye jusqu’à sa mort en 1998.

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