Rolland, Romain (1866-1944)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Rolland, Romain (1866-1944)

Autres formes du nom

fre Romain Rolland

Pseudonyme(s)

fre Saint-Just
fre Just, Saint-

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Rolland

Prénom(s)

fre Romain

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 29 janvier 1866
1866-01-29

Date de mort

fre 30 décembre 1944
1944-12-30

Lieu de naissance

Lieu de décès

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Prix « La Vie heureuse » pour "Jean Christophe" (1905)
fre Grand prix littéraire de l'Académie française pour "Jean Christophe" (1913)
fre Prix Nobel de Littérature 1915

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fre Rolland, Romain (1866-1944)

Description

Né dans une famille de notaires de Clamecy dans la Nièvre, qui s’installe en 1880 à Paris, Romain Rolland, après ses études aux lycées Saint-Louis et Louis-le-Grand , est reçu à l’Ecole normale supérieure en 1886 où il se lie avec André Suarès et Paul Claudel. Il est agrégé d’histoire en 1889, puis pendant deux ans, de 1889 à 1891, est pensionnaire de l’Ecole française de Rome où il découvre l’art italien et rencontre Malwida von Meysenburg, amie de Wagner et Nietszche, ce qui marque sa pensée. A son retour e nFrance en 1892, il enseigne aux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand et obtient en 1895 son Doctorat ès Lettres avec une thèse sur « Les origines du théâtre lyrique moderne. Histoire de l’opéra en Europe avant Lulli et Scarlatti ». D’abord chargé de cours d’histoire de l’art à l’Ecole normale supérieure, il s’intéresse ensuite plus spécifiquement à l’histoire de la musique, organisant en 1900 le premier congrès d’histoire de la musique de Paris, puis à partir de 1904, enseignant l’histoire de la musique à la Sorbonne ; il dirige en 1911 la section musicale de l’Institut Français de Florence. Entre 1904 et 1912, il publie son cycle de romans « Jean-Christophe », un cycle de dix volumes répartis en trois séries, « Jean-Christophe », « Jean-Christophe à Paris » et « La Fin du voyage », publiés en feuilletons dans les « Cahiers de la Quinzaine », et qui lui apporte la notoriété : bien que la critique ne s’y intéresse pas, ce récit de la vie d’un musicien allemand qui incarne l’espoir d’une humanité réconciliée en montrant la complémentarité de la France et de l’Allemagne, acquiert l’adhésion du public. En 1912, il démissionne de la Sorbonne pour se consacrer à son œuvre littéraire.
Surpris en Suisse en déclenchement de la Première Guerre mondiale et non mobilisable, il assiste à ce qu’il qualifie de « suicide » de l’Europe en s’engageant dans la Croix-Rouge et en publiant depuis la Suisse de nombreux appels pacifistes dont « Au-dessus de la mêlée », paru dans le supplément du « Journal de Genève » des 22-23 septembre 1914, qui lui valent de recevoir en novembre 1916, le Prix Nobel de littérature de 1915, « comme un hommage à l’idéalisme de sa production littéraire et à la sympathie et l’amour de la vérité avec laquelle il a décrit les différents types d’êtres humains. » S’attirant la haine de personnalités nationalistes ou républicaines, il devient la figure de proue du mouvement pacifiste international ainsi que de l’Internationale communiste : il soutient la Révolution russe de 1917 et en 1919, rédige le manifeste de la « Déclaration de l’indépendance de l’Esprit » qui définit une voie au-delà des nations et des classes sociales.
En avril 1922, Romain Rolland s’installe en Suisse, à Villeneuve, au bord du lac Léman. Il continue à travailler à son œuvre littéraire, voyage en Europe et correspond avec des intellectuels du monde entier, et notamment Louis Aragon, Hermann Hesse, André Suarès, Stefan Zweig, Paul Claudel, ou Sigmund Freud. En 1923, il fonde la revue « Europe » éditée aux Editions Rieder, représentative du mouvement pacifiste d’orientation communiste, et pont entre les civilisations. Romain Rolland entre en effet en contact par l’intermédiaire de sa sœur, Madeleine Rolland, avec Gandhi et Rabindranath Tagore. Son ouvrage sur Gandhi en 1924 contribue fortement à faire connaître celui-ci et son engagement pour la non-violence. Mais face à la montée des fascismes en Europe, il s’éloigne du mouvement de non-violence et s’engage davantage pour la défense de l’URSS, et l’URSS profite de son rayonnement pour sa diplomatie culturelle et promouvoir la littérature soviétique. En 1934, il épouse en secondes noces une citoyenne russe Maria Cuvilier-Koudacheva, qui sera taxée sous la plume de Panaït Istrati, Georges Duhamel ou Henri Guilbeaux de « moucharde » soviétique. En 1935, le couple part en voyage à Moscou à l’invitation de Maxime Gorki et y rencontre Staline. Il s’engage en fondant le mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel largement alimenté par le Parti communiste et l’Internationale communiste dans ses activités contre la prise de pouvoir d'Hitler en Allemagne. Il accompagne aussi les débuts du Front populaire en France en organisant le 31 janvier 1936 une grande fête à la Mutualité qui est considéré comme l’acte de naissance du Front populaire. Il participe aux comités antifascistes et aux revues antifascistes comme « Commune ». Conscient de la manière dont il est utilisé par le régime soviétique, il s’éloigne de l’action politique après les procès de Moscou (août 1936-mars 1938) et le pacte germano-soviétique d’août 1939, mais ses doutes et sa déception envers le régime ne s’exprimeront que dans sa correspondance privée, il n’exprimera jamais son désaccord publiquement si ce n’est en démissionnant de la présidence des Amis de l’URSS en août 1939. Réinstallé en France en mai 1938, à Vézelay en Bourgogne, il y passe la guerre, en zone occupée, recevant personnalités communistes et juifs, ou littéraires. Il meurt le 30 décembre 1944, quelques mois après la libération de Vézelay en août 1944.

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Éditions Rieder Description Organisation
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Cahiers des Amis de Panaït Istrati, numéro 8 Contributeur(s) Texte
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Istrati, Panaït (1884-1935) Relations Personne
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