Panaït Istrati, né le 10 août 1884 à Braïla en Roumanie, est en contact dès ses vingt ans avec le mouvement socialiste roumain, et collabore au journal « La Roumanie ouvrière » dès 1906. Avec son ami Mikhaïl Mikhaïlovitch Kazanki, il part cette même année pour l'Egypte, puis le Moyen-Orient. En 1913, il fait un premier séjour à Paris, puis en Suisse, jusqu’en 1920, puis à nouveau Paris, puis Nice en novembre. Sans travail et dans la misère, il tente de se suicider le 3 janvier 1921, dans le jardin Albert Ier. C’est cet évènement qui va provoquer sa carrière littéraire via sa rencontre avec Romain Rolland, qui devient son mentor.
Le président des Amis de Panaït Istrati (1884-1935), Marcel Mermoz, soucieux de marquer la présence de l'écrivain dans la ville qui a vu naître sa vocation littéraire, propose à la bibliothèque de l'Université de Nice la création d'un fonds similaire à celui qui existait alors déjà à Paris, à la bibliothèque Sainte-Geneviève. Ce fonds documentaire est inauguré lors du premier colloque international Panaït Istrati, à Nice en 1978 et il s'est ensuite enrichi de plusieurs dons, en particulier des éditions originales offertes par le journaliste Frédéric Lefèvre, et les traductions hollandaises de A.M. de Jong.