Panaït Istrati photographe
Panaït Istrati est un grand voyageur, un vagabond, qui à 37 ans au lieu de mourir dans sa tentative de suicide dans le jardin Albert Ier, devient à Nice un écrivain en entrant en contact avec Romain Rolland, mais aussi… un photographe ! A sa sortie de l’hôpital, il retrouve un ami rencontré en Suisse, Antoine Bernard, dit Antonio, qui le forme au métier de photographe ambulant sur la Promenade des Anglais : « Quelqu’un qui n’a pas de nom, un homme de cœur, m’a dit « Prends un de mes appareils, viens sur la Promenade des Anglais et je te montrerai comment on vit en toute liberté. » (Article de P. Istrati dans « Adevărul literar artistic », mai 1924). Il exercera ce métier de photographe ambulant, à la pleine saison entre début juin et fin septembre et entre début janvier et fin mars, sous la menace des raids de police ou de la pluie, suivant la clientèle : « deux mois à Nice, sur la Promenade des Anglais, deux autres où ça se trouve : Bagnoles-de-l’Orne, en Normandie, Mont-Saint-Michel et Saint-Malo, Dinard. » ; puis pendant la saison morte, il est peintre en bâtiment à Paris et surtout écrit. Avec le succès littéraire, l’écriture prend de plus en plus d’importance et il abandonne le métier de photographe ambulant.
Si les portraits photographiques faits par Panaït Istrati, vendus à ses clients, ne sont pas connus, quelques clichés de Panaït Istrati à Nice et sur la Promenade des Anglais se font l'écho de cette activité.