Saint-Pol-Roux (1861-1940)
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Description
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Relation(s)
Bien que Max Jacob ait d’abord raillé Saint-Pol-Roux dans sa correspondance comme il raillait toutes les figures mises en avant par André Breton, leur rencontre, probablement en été 1927, est le commencement d’une amitié et d’échanges mutuels d’hommages autour de leur amour de la Bretagne et de leurs affinités poétiques. Max Jacob s’inquiète de la vie d’ermite de Saint-Pol-Roux et de sa situation financière, « St-Pol-Roux est dans la presque misère (…). Il est seul. », écrit-il à Jean Paulhan le 14 janvier 1930. Il lui rend hommage en lui dédiant deux poèmes dans le numéro 5 de la revue « Raison d’être » en 1929 ; en 1928, Saint-Pol-Roux écrit un hommage sous le titre « Complainte de Morven le Gaélique » pour un numéro spécial de la revue « Le Mail », revue dans laquelle il publie également « Prière sur les plaies de Max Jacob » en mai 1930 ¬— Max Jacob est alité suite à un accident de voiture. Il se déplace à Brest pour une conférence de Max Jacob sur « L’art et l’art moderne » le 19 mai 1938 et participe au numéro hommage à Max Jacob d’Aguedal en 1939. Max Jacob sera très choqué de la mort de Saint-Pol-Roux et de ses circonstances et en associant le désastre de la défaite de 1940 et la mort du poète, « sa disparition au milieu des décombres [qui] est un deuil de plus pour la France accablée » dit-il à Divine, la fille de Saint-Pol-Roux, il inaugure la litanie des martyrs dont il fera lui-même partie en 1944 : en avril 1944, Paul Eluard dans son hommage « Max Jacob assassiné » dans les « Lettres françaises » sera parmi ceux qui les associera à jamais : « Après Saint-Pol-Roux, Max Jacob vient d’être assassiné par les Allemands. Comme Saint-Pol-Roux, Max Jacob a eu contre lui son innocence. Innocence : la candeur, la légèreté, la grâce du cœur et de l’esprit, la confiance et la foi. La plus vivace intelligence, la véritable honnêteté intellectuelle. Il était, avec Saint-Pol-Roux, un de nos plus grands poètes. »
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