Pendant les premiers mois de 1924, Robert Laurent-Vibert fait un deuxième voyage en Syrie, Egypte, Turquie et Palestine, en y ajoutant la Mésopotamie et en tire à son retour « Ce que j’ai vu en Orient ». La brochure comprend le compte-rendu du voyage à Bagdad, Mossoul, et Bassorah, et reprend les idées de « L’Orient en mai 1923 », ce second voyage ayant confirmé les premières observations, en les enrichissant par rapport aux nouvelles observations du terrain. Elle abandonne le ton du mémoire pour celui du récit de voyage, où le voyageur nous livre impressions, réflexions, émotions, puis ses conclusions. Robert Laurent-Vibert insiste plus gravement sur les erreurs de la France avec un ton amer et une ardeur polémique, mûri de son implication plus grande dans la politique intérieure du pays [en tant que puis Chef de Cabinet du Commissaire à la Marine marchande du Ministère Clemenceau]. Face à ces erreurs, il se tourne vers le passé et les cinq siècles de présence française en Orient, qui lui donnent pour lui des droits historiques.

Le récit moins fort dans son argumentaire décrit davantage les joies éprouvées devant les activités françaises et les visions merveilleuses : à Jérusalem, la découverte de la ville française et la sensation ressentie aux contacts des ombres des Croisés ; à Palmyre, le sentiment de la perpétuation de la tradition civilisatrice des légionnaires romains auprès des soldats français ; la joie de la traversée du désert de Damas à Bagdad en automobile…

Carte dépliante en fin de volume : "La France et la question de Mossoul. Carte communiquée par M. de Gontaut-Biron."