L'Antiquaire
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Forme de l'oeuvre (au sens FRBR)
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Description
Mais le protagoniste sera sauvé de soi-même par cette apparition parce que la vision de ce visage lui révèle le drame d’un être encore vierge, et cependant déjà au-delà de la pureté — et cela par le feu d’une passion terrible, sans autre objet que soi-même qui est la passion sans la foi — car elle n’a pas foi en soi-même » Baroudiel, lui, est sauvé par cet amour qui le mène vers son salut via la troisième voie, la seule possible, de l’amour divin. Dans le dernier chapitre « La voie », le récit de François Méjean nous apprend que Baroudiel a choisi d’entrer au monastère et de trouver la foi, abandonnant la voie de la sécheresse rationnaliste et les illusions des cultes et de l’ivresse bachiques pour la vraie sagesse de l’Amour divin. « Le spiritualisme chrétien est la seule issue que je connaisse à ce débat entre la matière puissante et l’intelligence toute-puissante aussi. Ni l’une ni l’autre ne peuvent satisfaire l’homme et lui donner le bonheur » (Henri Bosco, Entretien avec Henri Poitras 13 octobre 1966, dans « Henri Bosco et la participation au monde, page 285)
Résumé
Table des matières
Avertissement
I. Apparitions
II. Mémorables...
III. Le désert
IV. Intermède
V. Mathias
VI. La voie
Collections
Relation(s)
« « L’Antiquaire » fut écrit en réaction à la « Soirée de M. Teste » de Valéry. Valéry a voulu écrire un roman. Mais « M. Teste » est un roman inachevé. J’ai repris le personnage de M. Teste et je l’ai fait parler. Même certaines phrases du modèle sont copiées textuellement, pour donner l’accent « Teste ». Je l’ai mené jusqu’au bout. » (Henri Bosco, Entretien avec Jean-Pierre Cauvin, 8 octobre 1962, page 238). Paul Valéry écrit à partir de 1896, avec la « Soirée de M. Teste » un ensemble d’essais autour du personnage d’Edmond Teste, rassemblés ensuite sous le titre de « Monsieur Teste ». Dans ces essais, il expose sa conception intellectuelle après la « Nuit de Gênes » en 1892 : l’être intérieur n’obéit qu’à des lois mathématisables et universalisables et elles ne peuvent être comprises qu’avec la distance, la maîtrise et la lucidité d’un moi dissocié de lui-même. Le nihilisme de la pensée incarnée par le personnage d’Edmond Teste de Paul Valéry se retrouve dans le personnage de Surac, qui est « expert en tous les possibles » (page 15), comme Edmond Teste est « démon des possibles ordonnés » et qui reprend nombre de mots et de jugements de Paul Valéry sur l’amour, la nature ou les « bêtises ». Ce personnage et ce nihilisme sont connotés négativement et représentent une des deux voies néfastes que testent Baroudiel : Henri Bosco voit en lui « le Négateur, le Séparateur, l’Opposant, le Mal à l’état pur, celui qui ne pêche que dans son esprit, par le seul esprit, et contre l’esprit. Péché suprême » (Diaire 1954-1955) ; « [Valéry] et [M. Teste] portent en eux un néant (si j’ose dire) qui ne peut aboutir qu’au désespoir. Or je suis l’ennemi du désespoir. » Dans les premières pages, Baroudiel observe Surac entrer dans une boutique d’opticien dans un jeu de lumières et d’illusions — « je ne percevais plus qu’un spectacle mental où un jeu de lumière accidentel avait produit des personnages illusoires, nés de rien, venus là pour rien, et dont rien, jamais, ne saurait tirer ni un mot ni un geste, mais qui disparaîtraient, ne laissant ni souvenir ni trace, quand le miroitement qui les avait fait naître, sans raison connue, s’éteindrait. » (page 19) — qui préfigure la destruction de la pensée par elle-même que Baroudiel observe plus tard lorsque Surac s’avance vers le précipite dans le désert. Surac, qui, parvenu à l’abstraction de soi, se lance dans un monologue de pensée solipsiste réalise ainsi la dernière phrase des récits valériens d’Edmond Teste : « Fin intellectuelle. Marche funèbre de la pensée » (« Fin de Monsieur Teste », Paul Valéry, « Monsieur Teste », nouvelle édition augmentée de fragments inédits, Gallimard, 1946, page 140) .
L’un des amis de confiance de Baroudiel apparaît dans le roman sous le nom de François Méjean, antinomie de François Bonjean l’ami proche d’Henri Bosco. Il représente dans ce roman noir où il s’agit d’échapper aux ombres sataniques et la folie, le double négatif de François Bonjean
Après les deux premiers récits de la trilogie malaise, « La Folie Almayer » et « Un paria des îles », puis « Le Nègre du narcisse », Joseph Conrad hérite de l’appellation de « romancier de la mer ». C’est certainement à cause de cette image que le nom de Joseph Conrad apparaît dans les notes préparatoires de « L’Antiquaire » (BOS 179 vue 142) : en effet, son influence transparaît dans la description du Vieil-Port de Marseille et dans la description de la navigation nocturne sur la Méditerranée. Il faut dire aussi que Conrad commence sa carrière maritime comme mousse dans le port de Marseille, auquel il reste attaché pendant 4 ans. De cette expérience, il tire deux récits « La Flèche d’or » et « La Frère-de-la-Côte ».
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