A suivre...

La crise politique

Ce sont les répressions policières à Paris qui vont provoquer les premières réactions des organisations politiques, avec en tête le Parti Communiste Français, qui, s'il met de côté les étudiants, qu'il considère comme une couche sociale hétérogène, soutient les mouvements ouvriers, pour constituer un gouvernement populaire et démocratique. Le 8 mai, la section locale du PCF, envoie une délégation menée par le député Virgile Barel et le conseiller général Virgile Pasquetti auprès de la préfecture.

Du côté gaulliste et de l'extrême-droite, le discours se construit surtout sur le thème de l'anticommunisme. L'Action française condamne le "bolchevisme qui guette sa proie" et le pouvoir gaulliste qu'il accuse "d'avoir laissé s'installer les marxistes dans tous les secteurs de la nation".

Le 11 mai, au conseil municipal de Nice, pour exprimer son opposition au régime gaulliste, Jacques Médecin exprime sa "solidarité avec les étudiants, leurs parents, les enseignants en lutte pour la nécessaire réforme de l'Université", mais demande aux étudiants de respecter les forces de l'ordre qui sont "des travailleurs et des pères de famille". Cet appel antigaulliste, mais oublieux des étudiants blessés et arrêtés, ne lui permettra pas de séduire les étudiants...

Dès le 18 mai, la Fédération de la gauche démocrate et socialiste de François Mitterand exige la démission du gouvernement et l'organisation d'élections législatives anticipées.

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