Les réactions après le discours du 30 mai
Dès le 31 mai et régulièrement en juin, le préfet et les municipalités demande le retour au calme et surtout la reprise du travail surtout pour des arguments économiques : "il importe dans l'intérêt de tous que cesse la paralysie qui a déjà coûté des souffrances humaines t des pertes irrémédiables pour l'économie du département" (préfet)
Le 1er juin, à l'appel du Comité de Défense de la République, une manifestation de soutien rassemblée 8 000 à 12 000 personnes à Nice et 3 000 à 5 000 personnes à Cannes "pour assurer la liberté, pour préserver l'avenir, pour le suffrage du peuple en réponse à la violence et à l'émeute"
« Anciens combattants, patriotes, citoyens, Français, Françaises de tous âges et de toutes conditions, vous qui avez combattu pour la Patrie, vous qui par votre sang avez conquis et maintenu les libertés, vous qui croyez à la France et à la République, vous qui avez donné à vos enfants des conditions de vie que vous n’aviez jamais eues vous-mêmes, vous qui êtes pour des réformes susceptibles d’améliorer la vie de chacun venez tous à la manifestation comme les parisiens étaient à la Concorde le 30 mai. »
200 contre-manifestants viennent affronter la Marseillaise des manifestants en chantant l'Internationale.
Contrairement aux manifestations d'étudiants et de travailleurs des 13 et 31 mai, celles-ci ne rassemblent par largement ni par leur nombre, ni par l'éventail social, où sont représentés les anciens combattants et les seniors. Les slogans de soutien à De Gaulle "De Gaulle n'est pas seul", "Encore une fois De Gaulle sauve la France", "Mitterand c'est raté" côtoient des slogans nationalistes et voire antisémites "Les Français avec nous", "La France aux Français", "Mendès au kibboutz"